Les secteurs des énergies renouvelables emploient aujourd’hui 2,3 millions de personnes selon le Programme des Nations Unies pour le Développement. Agriculture, Économie circulaire, recherche écotechnologique, le nombre d’emplois issus du développement durable sera multiplié par 10 d’ici 2030. A travers le 9e Objectif de Développement Durable, le PNUD cible son domaine d’action sur la recherche et l’innovation.
Fixant le carbone et générant de la biomasse, c’est sur le savoir-faire du laboratoire GEPEA en matière de micro-algues, que la plateforme AlgoSolis explore depuis 2015, le cercle vertueux de cette ressource prometteuse. Le microplancton végétal est capable d’absorber les nitrates et les phosphates des eaux usées pour créer de la biomasse. Alimentation, cosmétiques, santé ou encore énergie durable, nombreux sont les secteurs ayant recours aux cultures de micro-algues.
La plateforme AlgoSolis l’a bien compris, la recherche et l’exploitation de cette ressource est capable de fournir de nombreuses solutions face au défi de la transition écologique.
Au sein du laboratoire Génie des Procédés Environnement-Agro-alimentaire, c’est l’équipe BAM, axé sur la recherche de procédés pour les Bioressources qui étudie l’exploitation des cultures de microalgues. Recherche couronnée de succès puisque le laboratoire est entré en novembre 2018, dans le Top 12 mondial de la recherche sur les micro-algues, selon le classement établi par la revue « AlgalResearch ».
Une reconnaissance internationale par la collaboration et l’échange du savoir
Fort de l’édition de 22 000 publications par an relative à la recherche dans le domaine des microalgues, les chercheurs de l’Université de Nantes contribuent à maintenir la France, au quatrième rang mondial de la recherche. L’association du laboratoire GEPEA à la plateforme AlgoSolis permet de maîtriser la culture, la transformation et la conversion chimique des microalgues afin d’envisager une exploitation industrielle à grande échelle. Le laboratoire nantais collabore à l’international avec le laboratoire LabexMer ou encore élabore des projets, tels que « SymBio2 » permettant un chauffage par la création de biofaçades.
Un domaine de recherche en expansion
Si le site d’AlgoSolis est exceptionnel de par sa capacité à répondre aux défis de la recherche au niveau international, le groupe Algosource envisage désormais détendre la recherche à d’autres types de microplanctons et d’entamer l’industrialisation de la production. La Région et des fonds d’investissement privés ont donc réunis 1,1 millions d’euros, pour encourager le groupe dans ses projets à venir.
Si la nécessité d’établir le Pacte Mondial pour l’Environnement est confirmée en juin prochain, le projet en son article 13 rendrait le thème de la recherche et de l’innovation dans le domaine du développement durable, opposable à tous les Etats parties. Les projets portés par le laboratoire GEPEA s’inscrivent déjà dans cette démarche. Création d’emplois, valorisation du dioxyde de carbone, utilisation du digestat dans le domaine de la santé, la recherche dans le domaine des microalgues est un enjeu de demain. MOGED
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