Une étude internationale, conduite par des chercheurs de l’IRD, de l’Inserm et de l’Université de Bournemouth, précise les liens entre la déforestation et l’émergence de nouvelles maladies infectieuses. Les chercheurs montrent en effet que la déforestation provoque une réduction des chaînes alimentaires en eaux douces, qui favorise le développement d’agents infectieux, comme Mycobacterium ulcerans en Guyane française, l’agent responsable de l’ulcère de Buruli. Ces résultats, qui permettent de mieux comprendre l’impact des changements environnementaux liés à l’activité humaine sur la santé, sont publiés le 7 décembre dans le journal Science Advances.
Dans les zones intertropicales, le changement d’usage des sols, les modifications d’écosystèmes et d’habitats et l’érosion de la biodiversité sont responsables de l’émergence de nombreuses maladies infectieuses. Parmi ces facteurs, le déboisement des forêts primaires reste l’une des causes principales de l’apparition de nouveaux agents infectieux et de leur circulation épidémique dans les populations humaines . En effet, la déforestation a un impact sur les écosystèmes aquatiques, qui agissent comme interface entre les sédiments - riches en micro-organismes - et les habitats terrestres.
Communiqué de l'IRD (651 hits)
15/10/24 à 07h39 GMT