Les munitions des armes à feu polluent. En effet, toutes les munitions de guerre comme de chasses contiennent des agents toxiques. C’est ainsi que plusieurs tonnes de mercures ont été rependues un peu partout en temps de guerre. En conséquence, on entend parler de plus en plus de « munitions vertes » et il devient important de comprendre ce que cela signifie.
Tout d’abord, les munitions vertes ne visent pas à réduire la pollution de celles-ci sur l’environnement mais plutôt leur toxicité pour les humains qui s’en serviraient. Ces munitions vertes visent principalement à abandonner l’utilisation du plomb. Historiquement, ce métal a toujours été présent dans les différentes munitions des armes à feu. Malheureusement, le plomb est dangereux et peut provoquer une intoxication appelée le saturnisme.
C’est à la fin des années 1990 que le problème fut discuté pour la première fois au sein de l’armée des Etats-Unis, mais c’est surtout au cours de la guerre en Irak que de nouveaux concepts furent discutés pour remplacer le plomb. Or, l’impératif sanitaire va être mis au second plan. Les armes utilisant des balles en plomb ont des imperfections et en temps de guerre, la question devenait principalement de développer des armes plus efficaces et non plus écologiques ou saines pour ses utilisateurs.
A la fin des années 2000, l’armée américaine développa la première munition sans plomb. C’était la première « munition verte ». Son nom est d’ailleurs la green M855A1. Toutefois, cette munition porte un autre nom qui traduit ses véritables intentions : la « munition de performance améliorée ». En effet, cette version sans plomb est surtout plus efficace pour l’armée.
Les munitions avec du plomb sont pourtant restées la norme. Les munitions vertes ne représentent que 0,1% des munitions utilisées mondialement. Cela s’explique par son coût. Les munitions dites vertes sont plus chères à produire et nécessitent une refonte de certaines des armes les plus communes.
En conséquence, vanter ces munitions comme étant « vertes » est surtout devenu un argument pour l’armée, américaine mais pas seulement, d’obtenir le financement nécessaire à leur utilisation. Il ne faut donc pas s’y tromper, l’immense majorité des munitions vertes ne sont que peu écologiques. La plupart utilisent d’ailleurs encore des résidus de plomb, énième preuve que la question sanitaire n’est pas leur priorité.
Néanmoins, si globalement les munitions vertes sont discutables, certaines sont à noter. L’armée canadienne a développé en 2015 des munitions qui ne pollueraient plus l’eau potable et les sols. De même, des munitions sans plomb ont été développées pour la chasse afin d’éviter l'empoisonnement des animaux au plomb qui est un problème très commun de cette activité.