L'annonce de l'adhésion du Cameroun au processus de Kimberley a été faite au cours d'une conférence de presse le 21 août donnée par le ministre camerounais des Mines, de l'Industrie et du Développement technologique, Emmanuel Bondé. Le Cameroun rejoint ainsi le club fermé des 77 pays déjà admis et qui réalisent 99,8% de la production mondiale de diamants bruts. Cela exige désormais du Cameroun sur le plan éthique de sortir du circuit de vente tous les exploitants illégaux. Cette adhésion est également une clé à la pacification du secteur car le processus de Kimberley a été, à l'origine, mis sur pied pour empêcher le financement des conflits par la commercialisation des diamants bruts.
Sur le plan économique, le Cameroun s'assure aussi que sa production pourra être plus facilement vendue sur le marché international et ainsi permettre au pays d'augmenter ses recettes fiscales. Cette adhésion permettra également au pays d'améliorer son classement dans le Doing Business de la Banque mondiale et dans le classement établi par Transparency internationale en ce qui concerne la corruption.
Le Cameroun dispose d'un potentiel important de diamants alluviaux, soit 41 occurrences de diamants alluvionnaires dont la majorité se trouve sur la ligne transfrontalière Berbérati-Yokadouma-Enyelé à l'Est. On estime entre 3 et 5 millions de carats, le potentiel diamantifère alluvionnaire du Cameroun, avec une capacité de production artisanale évaluée à 5 000 carats de diamants conglomératique, c'est-à-dire formés dans les roches.