Sur les 30
sénateurs nommés par le président, trois sont des femmes, tandis que 17 autres
figurent parmi les 70 qui ont été élus le 14 avril 2013. Les associations de
défense des droits des femmes et les femmes engagées en politique se disent globalement
satisfaites par la nomination de quelques femmes dans cette institution. Un quota
de 30% était réclamé mais n'a pas été accepté, ce qui n'a pas empêché le pas
franchi.
En effet, la loi
du 19 avril 2012 sur le Code électoral du Cameroun offrait des opportunités de
réduction du déficit de genre observé dans la gouvernance électorale, par
l'insertion des dispositions prescrivant la prise en compte du facteur genre
dans le processus.
Ainsi, les
articles 151, 164, 181 et 218 du Code électoral visent à améliorer durablement
la participation politique des femmes ainsi que leur proportion dans l'exercice
des mandats électoraux et des fonctions électives.
Cette
amélioration est attendue avec beaucoup d'intérêt par les femmes qui, au fil du
temps, s'investissent de plus en plus dans les différentes sphères de la vie
politique nationale. Ainsi, une étude de l'Institut national des statistiques
(INS), publiée à l'occasion de la Journée internationale de la femme, le 8
mars, note, par exemple, un léger regain de la présence des femmes à
l'Assemblée nationale.
Selon l'INS,
entre 1992 et 2002, on est passé de 23 à 10 femmes sur 180 députés à
l'Assemblée nationale. Mais, entre 2002 et 2012, les femmes députées sont
repassées de 10 à 25.
Dans les
mairies, elles étaient juste 24 femmes entre 2007 et 2012 sur les 360 maires
que compte le Cameroun dont la population est de 20,129 millions d'habitants,
selon la Banque mondiale en 2012.
En outre, ce
pays d'Afrique centrale compte neuf femmes au gouvernement dont six ministres
titulaires, et quatre femmes au poste de directeur général de société d'État.
(source: IPS)