Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural (Minader), M. Essimi Menye, a procédé au lancement de la Composante Cameroun du Projet régional sur le renforcement des mesures sanitaires et phytosanitaires (Sps) en Afrique pour atténuer les effets nocifs des résidus de pesticides dans le cacao et maintenir l'accès au marché international.
Financé conjointement par les organismes internationaux (Omc, Croplife, Edes/Coleacp) et par l'État du Cameroun à environ 500 millions de FCFA pour une durée de deux ans, ce projet a pour objectif de permettre aux acteurs africains en général et camerounais en particulier de sensibiliser les organisations paysannes sur les exigences phytosanitaires et sanitaires.
Comme on peut le constater, certains cacaoculteurs, pour accroître leur rendement, surdosent les pesticides ou procèdent à un mélange intempestif des différentes marques. Ce qui n'est pas sans conséquences, car la mauvaise utilisation de ces produits a un impact négatif sur l'odeur, le goût et la toxicité des fèves, comme le souligne M. Jean-Marie Mboutou, membre du comité de ce programme.
Par ailleurs, pour M. Essimi Menye, la bonne qualité du cacao passe aussi par l'utilisation rationnelle des pesticides. Aussi se dit-il déterminé à assainir le secteur pour que les cultures de rente retrouvent leur label d'antan.