L'admission du Cameroun à cette initiative Itie est le résultat d'un long processus engagé en mars 2005. En octobre 2010, le Cameroun a été désigné comme pays-candidat proche de la conformité. Toutefois en 2012, il a été recalé pour la deuxième fois à l'examen d'accès au statut de " pays conforme ". Le 29 juin 2012 à Yaoundé, une rencontre entre les ambassadeurs des pays de l'Union européenne accrédités au Cameroun et le gouvernement camerounais, dans le cadre du " Dialogue politique structuré Cameroun-Union européenne ", avait permis d'enregistrer des avancées. Les autorités camerounaises avaient ainsi saisi l'occasion pour présenter aux diplomates européens, leur nouveau plan d'action triennal (2012-2014) sur la transparence de ces industries extractives. Au début de l'année 2013, le pays avait déjà délivré plus de 630 permis et autorisations artisanales dans le secteur extractif, dont 600 pour les mines solides et 67 pour les mines liquides. Toutefois, certaines sociétés et entreprises du secteur minier rechignaient encore publier leurs chiffres de production. Les pouvoirs publics ont dû taper du point sur la table pour contraindre ces dernières à s'exécuter. C'est dans la même lancée que le pays a lancé un avis en vue de sélectionner un cabinet pour compiler les statistiques sur les recettes et les quantités produites par les industries extractives telles que les hydrocarbures et les mines solides de 2009 à 2010.
Il faut rappeler que la norme Itie est une norme internationale permettant aux entreprises de publier le prix d'achat de leurs produits et aux gouvernements de divulguer leurs revenus issus des industries extractives. Et parmi les principes défendus par l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives, il y a entre autres : la bonne gouvernance ; la lutte contre la corruption ; la promotion des investissements directs étrangers (Ide) tant publics que privés ; l'amélioration du climat des affaires dans le secteur des industries extractives ; la sécurité et l'intégrité territoriale. L'objectif poursuivi est de permettre une redistribution équitable des revenus nationaux et par ricochet, de contribuer à la réduction de la pauvreté.