Le ministre camerounais de l'Eau et de l'Energie, Basile Atangana Kouna a lancé le 01 novembre 2013, le Programme d'approvisionnement des zones rurales et semi-rurales en eau potable. C'était en présence du Secrétaire exécutif de l'Agence intergouvernementale panafricaine en eau et assainissement pour l'Afrique centrale (EAA), Idrissa Doucoure. Ce programme signé sous forme de contrat il y a plus d'un an entre le Cameroun et l'EAA, vise la réalisation de plusieurs points d'eau en milieu rural, soit 15 forages, 150 châteaux d'eau alimentés chacun par des réseaux d'adduction en PVC ; 1 500 bornes fontaines dans les communautés rurales et semi-rurales, pour un coût global de 300 millions de Fcfa.A l'issue de sa rencontre avec le ministre camerounais de l'Eau et de l’Énergie, M. Idrissa Doucouré s'est félicité du dynamisme du Cameroun qui a su mobiliser en peu de temps sa contrepartie de 25% pour la réalisation du projet.
Autre projet en ligne de mire par l'AEE, un projet de construction de logements sociaux au Cameroun. Une lettre d'intention à cet effet a ainsi été signée ce même 01er novembre entre le ministre de l'Habitat et du Développement urbain Jean Claude Mbwentchou et le secrétaire exécutif de l'EAA Idrissa Dourouré. Pour ce dernier, les questions d'assainissement sont étroitement liées à ceux du logement. La construction dans les centres urbains de logements décents avec les voies et réseaux divers (eau, électricité, voiries,) contribuent à améliorer les conditions de vie des populations.
En rappel, c'est à la fin de la décennie internationale de l'eau, en 1988, que l'ex-Centre régional pour l'eau potable et l'assainissement à moindre coût (CREPA), aujourd'hui EAA, a été mis en place avec son siège au Burkina Faso. Cette agence a pour principale mission de trouver les voies et moyens d'offrir à tous les Africains, un meilleur accès à l'eau potable, à l'hygiène et à l'assainissement, par la réalisation de plusieurs points d'eau en milieu rural. Elle est ainsi chargée de faire face à la problématique de l'accès à l'eau et à l'assainissement de plus en plus préoccupante du fait notamment de l'accroissement démographique et de l'insuffisance des capacités. Il est donc question pour elle de trouver des financements et des technologies appropriées pour le secteur. L'agence est passée de 17 à 32 membres. Elle a déjà pu mobiliser 550 milliards de francs CFA pour le secteur de l'eau et de l'assainissement, et investie 70 milliards dans les programmes. Elle a également formé plus de 3 000 acteurs du secteur.