D'après une étude menée par l'Ong Forêts et Développement rural (Foder) en partenariat avec le projet Strengthening African forest governance (Safg) et l'Initiative pour la transparence (Itie), et rendu publique le 06 décembre 2013 à Yaoundé, la corruption dans le secteur forestier fait perdre au Cameroun 33 milliards de Fcfa par an. L'exploitation et la commercialisation du bois, des animaux et des autres produits végétaux passent en partie par des circuits informels avant d'accéder aux différents marchés.
Les principaux responsables indexés sont outre les exploitants forestiers, les responsables des administrations en charge du secteur. D'où le vaste trafic observé autour du bois. Ce vaste trafic de bois illégal est organisé par des opérateurs économiques véreux avec la complicité de certaines autorités administratives. Ces derniers leurs octroient de dérogations spéciales pour l'exportation vers les pays étranger ou encore en estampillent le bois illégal au marteau forestier de l'administration, alors que les titres d'exploitations n'existent pas. Il y a également la prolifération des " permis de l'ombre ", c'est-à-dire ces petits permis d'exploitation forestières conçu pour promouvoir les petits exploitants et satisfaire les besoins locaux, mais qui sont plutôt alloués aux grandes compagnies industrielles.
Le Cameroun a pourtant mis sur pied un guide du contrôleur forestier qui est un document adapté à la stratégie nationale des contrôles forestiers et fraudes, et qui définit le cadre d'exploitation forestier au Cameroun. Bientôt, une campagne de lutte anti-braconnage ainsi que de lutte contre l'exploitation illégale du bois ont été lancées au Cameroun depuis quelques années avec des résultats encore mitigés. Il faut rappeler que le Cameroun qui produit 2,3 millions de mètres cubes de bois par an, dont 80% est destiné au marché européen, a signé le 06 octobre 2010 et ratifié le 09 août 2011 l'Accord de partenariat volontaire (Apv-Fleg). Cet accord qui entre en vigueur cette année, porte sur les réformes à mettre sur pied afin de réduire, voire d'éradiquer l'exploitation illégale de la forêt.