Ce  bilan a été dressé par le ministre camerounais en charge des programmes économiques au cours d'une session du comité national d'orientation et de pilotage tenu le 11 avril 2014.

En effet, quelque 15 mois après, le lancement  des activités du programme Agropoles et  après la nomination et l'installation du coordinateur national et de son adjoint, quinze agropoles ont déjà été mis en place à travers le Cameroun dans les filières avicole, porcine, halieutique  et végétale.

Dans le détail, la filière avicole en compte trois : l'agropole de production, d'abattage et de commercialisation des poulets de chair de Bomono, dans le Littoral qui peut pourvoir  le marché de 2,4 millions de poulets prêt à cuir ; l'agropole de production et de transformation des poulets de chair de Yabassi, toujours dans la région du Littoral, qui a pour objectif de produire 528 000 poulets par an et l'agropole de production et de commercialisation des oeufs de table de Baleng (région de l'Ouest) qui compte passer à une production de 25 millions d'oeufs chaque année.

Quant à la filière porcine, elle a connu la création de l'agropole de production de la viande de porc de Kribi dans la région du Sud (9 200 porcs produits par an) ; celui de production et de transformation de cette viande à Bafoussam, avec pour objectif visé une production annuelle de 7 300 porcs ; et un autre agropole à Yaoundé qui compte passer à une production de 25 800 porcs chaque année.

Pour ce qui est de la filière poisson, elle enregistre un seul agropole. C'est celui de Bankim  dans l'Adamaoua où les acteurs réunis entendent produire un peu plus de 1 800 tonnes de poisson par an.

Les filières végétales ont enregistré le plus grand nombre de création d'agropoles : une dizaine au total. Dans l'Extrême Nord du pays, à Mokolo plus précisément, le programme a créé un agropole qui vise la production et la transformation de 8 000 tonnes de soja par an. Le riz fluvial sera quant à lui transformé et commercialisé dans la région de l'Ouest, à Galim, à hauteur de 3 500 tonnes annuelles. Tout comme le maïs connaîtra, dans la région du Centre, un regain de production de 9 600 tonnes avec l'agropole de Mbandjock, et de 2 770 tonnes avec l'agropole de Nkoteng/Lembe Yezoum.

Dans les filières végétales, le maïs est la denrée la plus en vue. Trois agropoles de production de maïs ont en effet été créés dans la seule région du Nord : à Sirdjam où l'objectif est de 2 120 tonnes ; à Oure Doule (890 tonnes) et à Karewa pour une production de 1 660 tonnes. Pour terminer avec ce volet, un agropole de transformation d'ananas à Awae (26 000 tonnes), et un autre de production et de transformation de cacao à Mbalmayo pour produire et transformer 16 000 tonnes de fèves de cacao.

L'impact de la mise en oeuvre de ces agropoles porte sur le renforcement de la disponibilité de ces produits et l'amélioration de leur compétitivité prix et qualité. La parfaite illustration de ces effets est   le prix de l'alvéole d'oeufs passé de 1 800 Fcfa à 1 300 Fcfa dans la ville de Bafoussam.