Plus d'un an après son démarrage effectif (janvier 2013), selon Yaouba Abdoulaye, ministre délégué auprès du ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire (MINEPAT), le Programme économique d'aménagement du territoire pour la promotion des entreprises de moyenne et grande importance dans le secteur rural au Cameroun (Programme AGROPOLES) commence à porter les résultats escomptés par le gouvernement.
"D'ores et déjà, le dispositif mis en place dans la filière porcine permet de résorber le déficit signalé, il y a un an (soit 17.000 tonnes). Et depuis le lancement des activités de l'AGROPOLE de production des oeufs dans la localité de Baleng, le prix de l'alvéole est passé de 1800 à 1300 francs Cfa à Bafoussam (chef-lieu de la région l'Ouest). Par ailleurs, le taux de transformation du cacao pourrait passer de 12% à près de 25%, soit la moitié du chemin à parcourir au regard des directives du chef de l'Etat", a relevé Yaouba Abdoulaye, au cours de la session du Comité national d'orientation et de pilotage du Programme AGROPOLES, le 11 avril 2014 à Yaoundé.
En 15 mois pratiquement d'activités, le programme coordonné par Jean Claude Medou a permis de mettre sur pied quinze AGROPOLES, à travers le territoire national : trois (03) dans la filière avicole, trois (03) dans la filière porcine, un (01) dans la filière halieutique et dix (10) dans les filières végétales.
En plus de la restauration de la sécurité alimentaire au Cameroun, cette plateforme a pour objectif de : "créer des emplois décents, transformer la production agricole camerounaise à hauteur de 50% à l'horizon 2020, rééquilibrer la balance commerciale et créer des richesses".
Et dans l'optique d'accroître davantage son impact par la création de nouveaux AGROPOLES, selon le membre du gouvernement, la capacité d'intervention de ce programme socioéconomique rural va être soutenue par une allocation budgétaire de "3 milliards de francs Cfa" (soit 4,6 millions d'euros environ), courant l'année 2014.
En rappel, le Programme AGROPOLES vise, sur une période de 8 ans, à accroître la production et la transformation des produits issus des filières végétale, animale, halieutique et forestière au Cameroun.
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