Le Gouvernement du Cameroun, en collaboration avec la Banque Mondiale, a entrepris depuis le mois de mars 2013, la préparation du Projet d’Investissement et de Développement des Marchés Agricoles au Cameroun (PIDMA). Les objectifs de développement du projet consistent à transformer la faible compétitivité des produits du manioc, maïs et sorgho issus des petits exploitants agricoles, en chaînes de valeur concurrentielles à vocation commerciale, résistants aux changements climatiques et permettant de créer des emplois durables en milieu rural.
Le présent document constitue le Plan des Peuples Autochtones du PIDMA. Il a été élaboré conformément aux politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale, notamment la PO 4.10 relative aux peuples autochtones.
Dans ce document, seront considérés comme peuples ou populations autochtones les populations dites pygmées qui habitent les forêts du Cameroun. Ces populations sont constituées de quatre principaux groupes ethniques : les Baka localisés principalement dans les régions administratives du Sud et de l’Est ; les Bakola et Bagyeli dans la région du Sud et plus particulièrement dans le département de l’Océan, et les Bedzang dans la région du Centre et plus précisément dans le département du Mbam et Kim.
La problématique qui se pose souvent avec les Peuples Autochtones (PA) pygmées dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet de développement comme le PIDMA tient essentiellement au fait que compte tenu de leurs modes de vie et de la marginalisation dont ils font parfois l’objet, ces populations ne pourront pas bénéficier des objectifs de développement dudit projet au même titre que les autres couches de la population nationale. D’où la nécessité d’élaborer des mécanismes spécifiques culturellement adaptés – contenus dans un document dit Plan de Peuples Autochtones (PPA), afin que ces groupes puissent également tirer avantage du projet.
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