En tant qu’actrices au niveau local, les femmes élues locales, maires, ont pris la ferme résolution d’accompagner les équipes de vaccination de routine du ministère de la Santé (Minsanté), dans leurs localités respectives.
C’était au cours de la rencontre du Réseau des Femmes Élues Locales d’Afrique, section du Cameroun (Refela-Cam), conduite par sa présidente Célestine Ketcha Courtès, avec la représentation de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) au Cameroun dirigée par la Dr Charlotte Ndiaye et le Minsanté, le 24 septembre 2014 à Yaoundé.
«Nous les maires, nous savons quel enfant se trouve dans quelle maison. Et nous avons le pouvoir de savoir que tel enfant n’a pas été vacciné. Nous nous sommes engagées, aux côtés de l’Oms et du Minsanté, d’accompagner les équipes de vaccination des enfants au Cameroun», a rassuré la présidente du Refela-Cam.
À l’occasion, des obstacles rencontrés au cours des dernières campagnes de vaccination gratuite ont été évoqués. Notamment, des obstacles culturels. Car, selon la maire de la commune de Bangangté Mme Ketcha Courtès : «Certains parents pensent que le vaccin n’est pas bon pour leurs enfants. Ainsi, faut-il faire comprendre à ceux des parents encore réticents l’importance du vaccin pour leurs progénitures».
Une fois encore les femmes maires ont réitéré leur l’implication pour l’amélioration des campagnes de vaccination gratuite au Cameroun.
En rappel, le 21 août dernier, les femmes maires du Cameroun se sont retrouvées au siège de la représentation de l’Oms à Yaoundé, pour débattre de la vaccination de l’enfant (contre la polio, notamment) et envisager la mise sur pied d’un partenariat tripartite pour le bonheur des tout petits.
D’autant plus que depuis octobre 2013, le Cameroun est en proie à une épidémie de la polio. Et, il s’est avéré que les membres du Refela-Cam, parce que mères et femmes leaders, peuvent être porteuses de voix pour convaincre les communautés et pour mieux sensibiliser leurs citoyens sur le bien-fondé de faire vacciner les enfants.
Ce conclave intervient au lendemain de leur arrimage à la modernité, par une formation en informatique de deux jours (du 22 au 23 septembre 2014) à l’Institut Africain d’informatique (IAI) du Cameroun.