Ces fonds de l’Agence Française de Développement (Afd) rentrent dans le cadre du deuxième volet du Contrat de désendettement et de développement (C2D) d’obligation réciproque signé entre la France et le Cameroun, le 27 octobre 2014.
Le 1er contrat de cette aide au Cameroun avait été signé le 18 juin 2007, accordant un montant d’environ 6 milliards 550 millions Fcfa au Programme sectoriel forêt environnement (Psfe).
Selon Hervé Conan, directeur général de l’Afd, par qui l’offre a été octroyée, le premier C2D était destiné à l’appui budgétaire et au fonds commun.
Cette fois, la France a voulu changer la donne et revenir à un mécanisme financier plus classique, à savoir le mécanisme approche-projet.
Les bénéficiaires de ce mécanisme sont : l’administration en charge des forêts, de la faune et de l’environnement, les institutions de formation forestière, les écoles de formation aux métiers du bois, les bureaux d’études, les opérateurs économiques du sous secteur forêts-faune, les collectivités territoriales décentralisées, les Ong et les associations.
L’objectif étant de renforcer les actions du Psfe en faveur de la gestion durable des forêts de production, du peuplement des forêts par imageries satellitaires gratuites, de la filière transformation de bois et de la mise en œuvre d’une stratégie, pour une contribution accrue du secteur au développement et à la lutte contre la pauvreté.
Par cette aide, la France fait d’une pierre deux coups : le désendettement et le développement du Cameroun. Hervé Conan, lors de son allocution, a salué la transparence dont le gouvernement camerounais fait montre. «Signer des conventions c’est bien, mais les mettre en pratique c’est mieux », a-t-il lancé.
Et le ministre de la Faune et de la Forêt, Ngole Philip Ngwese de déclarer : «la forêt ne rime pas avec opacité», pour ainsi dire que, tous les efforts conjugués entre les gouvernements français et camerounais doivent être connus et sus de tous.