Une centrale de captage et de traitement du biogaz a été inaugurée le 20 novembre 2014 à Douala au Cameroun par le ministre de l’Habitat et du Développement urbain Jean Claude Mbwentchou. D’un coût total de 3,5 milliards de Fcfa, cette centrale de traitement construite par la Société camerounaise d’hygiène et de ramassage des ordures ménagères (Hysacam) va ainsi permettre de transformer le méthane, qui est produit par la décomposition des déchets en CO2, un gaz 25 fois moins polluant. « Sur dix ans nous allons détruire près d’un million équivalent au CO2 », a promis Arlette Tchapaya, chef des projets MPD pour l’entreprise.
La ville de Douala qui produit entre 1500 et 2000 tonnes de déchets ménagers par jour, se voit dotée ainsi par cette centrale de captage et de traitement du biogaz, d’un outil permettant de réduire la pollution et par ricochet de lutter contre le réchauffement climatique. Et comme l’a rappelé le ministre camerounais en charge des questions urbaines, Jean Claude Mbwentchou, la ville de Douala plus que toutes les autres villes du Cameroun, avait besoin de cette centrale, et cela, au regard de sa population (plus de 2 millions d’habitants) et du fait qu’elle est le poumon économique du Cameroun. Pour le Directeur Général de la société Hysacam, Michel Ngapanoun, l’ambition de son entreprise est à la longue de pouvoir produire du gaz domestique utilisable et de construire d’autres centrales de captage et de traitement du biogaz dans d’autres villes du Cameroun, après celle créée il y a deux ans à Yaoundé.
