Depuis le 3 mars dernier, une nouvelle technologie est expérimentée à Kinshasa, pour rendre plus fluide le trafic routier. Il s’agit de l’utilisation des robots régulateurs. Cette invention purement congolaise, est l’œuvre des ingénieurs de l'Institut des sciences et techniques appliquées (Ista) réunis au sein de l'Association congolaise d'ingénieurs Women's Technology que pilote l'ingénieur Thérèse Izay, chef du projet. Un échantillon a été présenté au gouvernement sur une commande de 30 pièces à stationner dans les grands carrefours de la capitale. Ces engins pèsent chacun 250 kg et mesurent 2,50 mètres.

Dotés de panneaux solaires avec des composants électroniques beaucoup plus performants, les trois nouveaux robots régulateurs constituent une version améliorée de deux prototypes installés depuis 2013 à Kinshasa. « Nous avons amélioré notre technologie en ajoutant des feux statiques au niveau des cuisses en plus de ceux qui sont sur le thorax, pour prendre le relais en cas de panne », précise Thérèse Izay.

Autres particularités des robots régulateurs : ils miment les faits et gestes de l'agent de roulage concernant le passage ou non des voitures sur une voie à l'aide d'un plastron doté de feux vert et rouge. Ils résistent également à la chaleur, et sont dotés de caméras de surveillance incorporées dans le système pouvant fonctionner même si le robot est hors service. Les images de violations du Code routier prises dans ces conditions, peuvent être envoyées en temps réel à la police spécialisée de sorte à poursuivre les chauffeurs indélicats.

Ce matériel technologique pourra contribuer à réduire les accidents de circulation à Kinshasa. D’autant plus que, d’après les statistiques de la police congolaise, près de 9717 cas ont été enregistrés depuis 2007. Il a été financé par le gouvernement, par le biais du Fonds pour la promotion de l'industrie (FPI). Le coût de fabrication d'un seul robot régulateur avoisine les 27500 dollars.