Appréhendé par la gendarmerie, dans la ville d’Edéa (région du Littoral), pour détention illégale de 30 pointes d'ivoires, en mai 2014, le nommé Nourou Abdoraman a été condamné à un an d’emprisonnement ferme par le Tribunal de première instance de la localité, pour commerce illicite d’espèces fauniques, le 16 mars 2015.
Le braconnier écroué doit également payer des dommages et amendes d'un montant de plus de 44 millions de francs Cfa.
Le suspect auteur du trafic récriminé avait été interpellé grâce au concours d’un chauffeur de l’autobus du tronçon Douala-Yaoundé le transportant. En effet, le conducteur avait constaté qu'il transportait illégalement de l’ivoire après qu'un curieux bagage soit tombé de la soute de son bus, pendant le voyage.
«La sentence était la moindre que nous puissions attendre et cela démontre la volonté politique du gouvernement d'éradiquer le trafic des produits de la faune, orchestré par certains individus», a exprimé, après le verdict du juge, Hyacinthe Etienne Nlegue, délégué départemental des Forêts et de la Faune pour la Sanaga Maritime.
Et l’autorité de renchérir : «Nous envoyons un message fort aux trafiquants d'espèces sauvages, au public et à la communauté internationale que notre gouvernement met tous les moyens en œuvre pour que le trafic des produits fauniques soit jugulé».
En rappel, selon les estimations, la population des éléphants des forêts d’Afrique qui vivent dans les pays de la sous-région dont le Cameroun, a chuté de 62% entre 2002 et 2011. Et si rien n’est fait pour arrêter cette tendance haussière, l’on va assister à l’extinction de cette espèce rare.