Les éco-gardes camerounais accompagnés des éléments du Bataillon d’infanterie motorisée (Bim) ont saisi entre les mains de braconniers 53 pointes d’ivoires et près de 1000 munitions. C’était le 25 mai 2015 dans la localité de Mouloudou à l’Est du Cameroun au cours d’une opération de ratissage aux alentours du Parc de Lobéké. Ces pointes d’éléphants qui représentent 27 éléphants, ont été saisies après une autre opération menée du 30 avril au 6 mai 2015 dans la localité de Mbang, toujours à l’est du Cameroun et qui avait permis aux éco-gardes d’arrêter huit braconniers qui transportaient 200 kilogramme de gibier.
Malgré les multiples mesures coercitives prises par les pouvoirs publics camerounais pour lutter contre le braconnage, le phénomène ne semble pas s’estomper. Les populations riveraines des zones interdites de chasse continuent de le faire et les espèces protégées sont tuées soit pour la consommation domestique, soit la vente. Pour détourner les populations riveraines des parcs de la pratique des activités illicites telles que le braconnage et l’abatage des arbres, les pouvoirs publics camerounais ont initié des projets d’aide aux populations afin de les encourager à mener d’autres types d’activités génératrices de revenus. C’est le cas avec le projet MINFOF-UICN-PPTE grâce auquel près de 44 millions de Fcfa ont déjà été distribués à 34 groupes de populations riveraines du Parc de Waza.