Comment les communes camerounaises disposant de forêts communales peuvent-elles faire pour mieux les rentabiliser? C’est l’objectif poursuivi par le Centre technique de la forêt communale (Ctfc) qui a organisé un point de presse le 09 septembre 2015 à Yaoundé en prélude de la campagne d’information qu’il envisage d'organiser à travers le Cameroun sur les stratégies de gouvernance, de gestion des unités de transformation du bois et de contrôle liées aux exploitations des forêts communales. Cette institution propose entre autres comme solutions : la transparence dans la commercialisation du bois des forêts communautaires, mais surtout la transformation de ce bois par les communes elles-mêmes avant de les commercialiser. Baudelaire Kemajou, directeur du Ctfc, explique lorsque le bois n’est pas transformé, le m3 est vendu entre 6000 et 10 000 Fcfa, alors que s’il est transformé, le prix du m3 peut aller jusqu’à 250 000 Fcfa. C’est dans cette optique que le CTFC a noué des partenariats avec l’entreprise basée en Belgique Tropical Wood Trade (Twt) pour la fourniture aux communes du matériel nécessaire pour la transformation du bois.
S’agissant de la transparence dans la commercialisation du bois, les responsables du Centre technique de la forêt communale (Ctfc) relèvent que celle-ci est encore trop marquée par l’opacité. Les contrats entre les communes et les entreprises d’exploitation du bois restent confidentiels. Bien plus, ces contrats sont souvent à durée très longue et le prix du bois bas par rapport au prix du marché. Pire encore, les paiements sont effectués en espèce en dehors de tout circuit bancaire. Un manque de transparence très préjudiciable aux communes. La campagne de sensibilisation des responsables communaux et des acteurs du secteur dont le lancement est prévue en octobre va ainsi s’atteler à multiplier les séances de concertation pour une meilleure gouvernance de la gestion forestière.