Dans sa politique de lutte contre le braconnage et le trafic des espèces fauniques et de flore rares et/ou protégées, le gouvernement camerounais, à travers le ministère des Forêts et de la Faune (Minfof), a précédé (pour la première fois) à l’incinération solennelle de plus de 2000 pointes d’ivoire, le 19 avril 2016 à Yaoundé.
D’après les responsables du Minfof, «ce stock de défenses d’éléphant saisi entre les mains des braconniers - accompagné de 1753 objets d’art fabriqué à base d’ivoires - pesait 3510,2 kg».
C’est un signal fort des pouvoirs publics à l’endroit des personnes qui se livrent à la chasse illégale d’espèces fauniques et de la flore, portant par conséquent atteinte à la biodiversité.
Cet acte manifeste la ferme volonté du Cameroun à pallier le trafic de l’ivoire issu du braconnage sur le marché noir. D’autant plus que le Cameroun est tenu par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites).
Dans cette optique la surveillance des aires protégées est de plus en plus renforcée au Cameroun par des écogardes et surtout des forces de défense spécialisées.
En rappel, tout à côté au Gabon, le président Ali Bongo Ondimba avait lui-même procédé à la destruction de 5 tonnes d’ivoire issues des activités de chasse illégales et saisi par les agents du ministère des Eaux et Forêts et de l’Agence nationale des parcs nationaux (Anpn), le 27 juin 2012 à Libreville. Et bien d’autres pays africains (Tchad, Kenya et le Congo) l’ont fait.
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