Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), en dix ans, entre 2002 et 2012, l'Afrique centrale a perdu près des trois quarts des éléphants de ses forêts. L’organisation internationale indique que cette quasi catastrophe est causée par le braconnage organisé. Elle estime le pourcentage de ce massacre à près de 65% des éléphants.
Selon les estimations du WWF, au moins 150 éléphants ont été tués chaque année dans ce pays depuis 2002. En cette année là un nombre record d'environ 400 de ces pachydermes avaient été massacrés par les braconniers d'origine soudanaise au parc naturel de Boubandjidah (Extrême-Nord), d'après les résultats révélés par des rapports d'enquêtes indépendantes.
Face à l’alerte de WWF, les gouvernements d’Afrique centrale, bassin forestier du Congo, s’engagent à redoubler d'efforts pour la lutte contre le braconnage par la mise en place d'une justice sans complaisance, qui impose des sanctions à la hauteur du crime commis. C'est ainsi que depuis 2012, le gouvernement camerounais a adopté un plan d'urgence pour la sécurisation des aires protégées, estimé à 125 milliards de francs CFA (250 millions de dollars).