« Autonomisation des femmes pour l’atteinte des objectifs de développement durable ». Tel est le thème sous lequel la 21e édition de la journée mondiale de la femme rurale a été célébrée le 15 octobre 2016. La célébration de cette catégorie sociale qui constitue 80% de la population en Afrique subsaharienne, a permis de constater qu’elle joue un rôle capital dans la sécurité alimentaire, le développement et la stabilité des campagnes et des villes. Les tâches que les femmes réalisent au quotidien sont indéniables : alimentation de la famille, scolarisation des enfants, protection de la cellule familiale, etc.
Pourtant, selon les réseaux des associations féminines, la femme en général, et la femme rurale en particulier, fait l’objet de contingences et pesanteurs (traditionnelles, sociales et/ou religieuses) qui l’empêchent de s’épanouir et de s’exprimer. Il s’agit notamment du désenclavement des principaux bassins de production, le manque de formation et d’information sur toutes les mesures prises en sa faveur, les difficultés d’accès aux terres (au même titre que les hommes) et aux crédits bancaires, les problèmes de financements, etc.
Le thème retenu pour 2016 constitue donc un plaidoyer allant dans le sens de l’élimination de toutes les discriminations à l’égard des femmes, afin de remettre au goût du jour leur rôle dans le développement durable. Il est important d’en finir avec les mentalités rétrogrades et les préjugés, de mettre à leur disposition des terres cultivables, de moderniser leurs outils de travail jusqu’à présent rudimentaires, d’aménager les routes et les pistes de collecte, de construire des magasins de stockage dans les marchés, de créer les structures de transformation et rechercher les débouchées pour l’évacuation de leurs produits, de mettre à leur disposition des semences améliorées à haut rendement ainsi que des intrants agricoles, de former les femmes au leadership participatif pour une meilleure prise en main de leur destin, etc.