Un rapport sur la situation de l’éducation de la République Démocratique du Congo a été élaboré par l’UNESCO et soumis auprès des représentants du gouvernement et de la société civile (ONG, syndicat, réseaux des professionnels des médias de l’éducation pour tous), pour valider avant d’être envoyé au niveau international. C’était au cours d’un atelier organisé par l’UNESCO à la fin du mois de Juillet 2017 à Kinshasa au « SPACE ».
Le rapport de l’UNESCO a évalué l’alignement de l’ODD4 en rapport avec la stratégie sectorielle de l’éducation en RDC. Ici, le travail de la composante de l’éducation nationale est d’examiner la législation congolaise, de différents textes légaux qui existent, surtout qui sont consacrés à l’éducation, sa mise en œuvre, ce qui marche et ce qui ne marche pas ; pouvant permettre à celle-ci d’apporter quelques amendements dans ledit rapport et formuler les recommandations avant sa validation.
Des violations graves des textes légaux et même de la Constitution de la république ; tel est le constat amer épinglé lors de cet atelier. Le gouvernement devrait mettre en pratique son engagement sur la gratuité de scolarité par exemple, en lieu et place de continuer à multiplier les frais scolaires (la hausse des prix des imprimés). La gratuité scolaire reste encore un slogan sur le plan pratique, les écoles privées, confessionnelles et même publiques, toutes marchent sur le même pas ; et pourtant cette dernière devrait prêcher par l’exemple.
En outre, les travaux des enfants, une autre forme de violation des textes légaux ; ils sont soumis aux activités champêtres sous prétexte des travaux manuels surtout dans les établissements éloignés de la ville (les coins reculés).
Par contre, les avancées significatives ont été repérées dans le domaine de parité. La RDC a quand même rattrapé la disparité qui existait à l’époque sur l’éducation de la fille. Avec l’appui de différentes campagnes et projets de ses partenaires techniques et financiers (Vas – y filles, Toutes les filles à l’école,…), la RDC a déjà gagné le pari, les filles sont plus visibles dans les écoles et surtout au niveau primaire et le pays doit continuer à se battre pour qu’elles achèvent le cycle secondaire.