Le 15 décembre 2017, la Coordonnatrice Humanitaire et Coordonnatrice Résident du Système des Nations Unies au Cameroun, Allegra Baiocchi, le Représentant de ONU Femmes, Adama Moussa et Kunio Okamura, Ambassadeur du Japon et S.E. Mme Nathalie O’Neil, Haut-Commissaire du Canada étaient en mission conjointe dans la région de l’Extrême Nord du Cameroun. Au cours de cette mission, le Système des Nations Unies et ses partenaires ont eu un échange avec les autorités camerounaises ; ils ont rencontré les leaders traditionnels et religieux, les femmes et les filles bénéficiaires de l’espace de cohésion sociale du camp des réfugiés de Minawao.
Selon un communiqué de presse y relatif, que s’est procuré Mediaterre, cette mission intervient dans un contexte où les besoins d’aide humanitaire dans les régions de l’extrême Nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est sont de plus en plus importants avec plus de 3 millions de personnes dans le besoin. Chiffré à 304 millions de dollars, le plan de réponse humanitaire du Cameroun pour l’année 2018 cible une population de 1, 3 millions de personnes dans le besoin avec pour priorité de sauver des vies, renforcer la protection, et répondre aux besoins aigus et chroniques des populations les plus vulnérables. « Le Gouvernement du Japon et le peuple japonais, partenaire du Cameroun dans son relèvement face à la crise sécuritaire et humanitaire depuis le début de la crise, reste sensible à la situation des populations vulnérables de l’Extrême Nord et n’hésite pas à lui témoigner son soutien dans les moments difficiles qu’elles traversent » a relevé Kunio Okamura.
Les défis restent importants. Car sur 310 millions de dollar requis pour répondre aux besoins les plus urgents des populations réfugiées, déplacées internes et hôtes en 2017, seulement 178 millions ont été mobilisés. « Le retour progressif des populations constitue une opportunité pour soutenir l’autonomisation des populations et renforcer leur accès aux services sociaux de base », a soulevé Mme Allegra Baiocchi.
A ce jour, le Cameroun accueille plus de 270 mille réfugiés centrafricains, 80 mille de réfugiés nigérians et 190 mille déplacés internes et 64 000 retournés. Les besoins en termes d’assistance alimentaire, d’éducation, d’accès à l’eau, d’accès aux services de santé, de formation et d’autonomisation financière sont entre autres ceux auxquels le système des Nations Unies continuera de répondre pour la période 2018-2020 avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers.