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La résurgence du Choléra dans certaines villes du Cameroun



  • Depuis le mois de juillet, plusieurs cas de choléra dans certaines grandes villes du Cameroun ont été signalés dans la presse nationale et les réseaux sociaux. Or dès les premiers épisodes sévères de choléra au Cameroun en 2010, plusieurs campagnes de sensibilisation des populations ont été menées par les autorités camerounaises, invitant à un changement de comportement et à un respect strict des mesures d’hygiène et d’assainissement, car selon l’Organisation mondiale de la santé, le développement du choléra est « étroitement liée à un accès inapproprié à l’eau potable et à l’assainissement ».

    Qu’est-ce qui justifie cette résurgence ?

    D’après certaines études, le Cameroun dans son ensemble connaît des taux d’assainissement les plus bas d’Afrique. Dans certaines villes, la défécation à l’air libre est en passe d’être la règle, la qualité de l’eau n’est pas à tranquilliser les esprits, surtout avec les interruptions incessantes et parfois de longues durées dans l’approvisionnement en eau potable, ouvrant ainsi la voie à la débrouille pour les familles. Une étude menée par le service d’épidémiologie a aussi indiqué le faible accès à l’eau et sa mauvaise qualité au Cameroun.

    Par ailleurs les difficultés rencontrées par la société d’hygiène et de salubrité du Cameroun (HYSACAM) dans l’enlèvement quotidien des ordures ménagères ont fait de certaines villes, de véritables dépotoirs avec l’amoncellement des montagnes d’immondices à chaque coin de rue. Avec l’arrivée des pluies, les quelques points d’eau aménagés ça et là sont souillés, devenant ainsi malpropre à la consommation, bien que les populations n’aient pas d’alternative. De plus l’incivisme grandissant des populations qui, malgré des rappels à l’ordre incessants, refusent d’apporter leur contribution à l’assainissement de leur milieu de vie, n’améliore guère la situation. Ces signaux font que le choléra est devenu presqu’une maladie endémique.

    Comment y remédier ?

    Pour les médecins, la meilleure prévention reste alors l’observance des règles d’hygiène, dont, se laver les mains avec de l’eau propre et du savon, sous un robinet, si possible, avant les repas et au sortir des toilettes, nettoyer tous les fruits et les légumes consommés crus, bien cuire les aliments (surtout certaines viandes), déféquer dans les toilettes ou les latrines. Mais est-ce suffisant ? En amont pensons-nous, il est aussi impérieux que l’accès à l’eau potable soit garanti à toutes les populations d’une part, et que d’autre part l’enlèvement des ordures ménagères soit effectué tous les jours.

    Pour un développement durable, les populations doivent être éduquées et formées au recyclage des ordures. Dès l’école, les jeunes générations doivent recevoir des savoirs fondamentaux en la matière suivis des savoirs faire. Ainsi, elles sauront gérer leurs ordures afin d’assainir leur milieu de vie et transformer les ordures en ressources.

     

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