L’année scolaire 2018/2019 s’ouvre par de nombreuses innovations au ministère des enseignements secondaires (MINESEC). Le libellé de l’arrêté de Madame le ministre, le Professeur Nalova Lyonga est en lui-même parlant : « ARRETE N°227/18/MINESEC/IGE DU 23 août 2018 Portant redéfinition des séries et des disciplines des classes du Second Cycle de l’Enseignement Secondaire Général, et modifiant certaines dispositions de la décision N°834/G/49/MINEDUC/ESG/IGP du 02 juillet 1974 fixant les horaires dans les établissements de l’enseignement général, ainsi que les dispositions de la Lettre Circulaire N° 50/D/34/MINEDUC/IGP/ESG du 03 octobre 1988 portant révision des coefficients attribués aux disciplines de l’enseignement secondaire général. »
Alors qu’il n’y en avait que deux avec diverse spécialités, cet arrêté porte le nombre de séries à quatre : les séries littéraires avec six spécialités A1, A2, A3, A4, A5 et ABI, les séries Scientifiques et technologiques avec trois spécialités C, D et TI ; la série Sciences Humaines et la série Arts Cinématographiques.
Il est à remarquer que les textes que vient modifier cet arrêté datent de 1974 et de 1988. Ce qui laisse voir qu’il s’agit de dispositions vielles, respectivement de 44 et de 30 ans.
Par ailleurs ces innovations prennent leur source dans la Loi d’orientation de l’Education au Cameroun qui a été promulguée le 14 avril 1998 (issue elle-même des états généraux de l’éducation de 1995) et qui ne va commencer à prendre effet que 20 ans après. C’est dire que beaucoup de ses dispositions sont déjà dépassées.
En réalité, le système éducatif camerounais a besoin moins de reformes que d’une refonte afin que l’éducation puisse pleinement jouer le rôle fondamental que lui assignent les Objectifs du Développement Durable.