Le 11 février est jour de fête au Cameroun, une fête dédiée à la jeunesse. Cette année c’est la 53ème édition qui va se célébrer sous le thème : « développement de l’entrepreneuriat et des opportunités d’emploi jeunes ». Que devons-nous comprendre par là ?
L’on se souvient que le Président de la République avait placé son septennat actuel sous le thème des opportunités. L’on comprend donc que ce thème se veut une mise en pratique de cette politique. Il s’agit de poser l’entrepreneuriat comme une opportunité d’emploi pour la jeunesse. Depuis les indépendances, la grande majorité des jeunes pensaient que ce n’est que la Fonction Publique qui peut offrir l’emploi. Et aujourd’hui ils sont tombés dans le chômage. Il est question de sortir de ces vieux clichés et s’orienter vers l’entrepreneuriat.
Déjà avec le système éducatif, on a semblé amorcer la résolution de ce problème de chômage en utilisant l’approche par les compétences. Il ne s’agit plus de former des individus qui ne sont aptes qu’à des lettres. Il faut qu’ils soient capables de s’installer à leur propre compte.
L’idée en soi n’est pas mauvaise puisque la fonction publique ne peut pas engager tout le monde. Mais il s’agit pour nous de canaliser cet entrepreneuriat. Si nous sommes contre l’approche par les compétences, c’est parce qu’elle a tendance à former des ouvriers plutôt que des ingénieurs. Il en va de même de cet entrepreneuriat. Il ne doit pas être question de former des sous fifres mais des hommes capables de maîtriser les enjeux de l’histoire de l’humanité.
En clair les entrepreneurs n’ont de sens pour nous que s’ils le font à un niveau élevé plutôt qu’à un niveau de simples ouvriers. C’est aussi cela le développement durable.