Le Cameroun a célébré la semaine du bilinguisme du 28 janvier au 1er février sous le thème : « Bilinguisme : lien indéfectible pour l’intégration nationale, tremplin pour la paix et le développement ».
Ce thème est fort évocateur et se présente comme un programme.En effet depuis fin 2016 le Cameroun traverse une crise baptisée crise anglophone. Une partie des populations des régions du nord-ouest et du sud-ouest porte des revendications qui vont jusqu’à la demande du fédéralisme et même du sécessionnisme. C’est donc pour participer à la recherche de la paix que ce thème a été choisi. Déjà en 2016 le Président de la République avait créé une commission nationale du bilinguisme.Cela veut dire que le bilinguisme, loin d’être un facteur pouvant entraver l’intégration nationale en est plutôt un lien qu’il faut sauvegarder. La diversité devrait être non pas source de conflit mais de richesse. Cela veut encore dire que le bilinguisme rentre dans notre identité.Il s’agit d’insister particulièrement sur le fait que la différence ne doit pas être source de conflit. Et que les replis identitaires sont souvent dangereux au point où ils mènent souvent à la mort. Le fait de ne pas accepter la différence fait automatiquement qu’on n’accepte pas l’autre tel qu’il est. Amin Maalouf, un écrivain franco libanais avait écrit un beau texte intitulé les identités meurtrières où il fustige toute forme de repli identitaire.Le développement ne commence qu’avec l’acceptation de la différence et donc de l’autre tel qu’il est.
Pendant la semaine du bilinguisme, il s'agit de renforcer la pratique du bilinguisme en s'exprimant dans sa deuxième langue afin d'être au Cameroun partout chez soi. cette semaine s'est achevée par des manifestation partout dans le pays et particulièrement dans les établissements scolaires où des élèves se sont produits à travers des chants des poèmes des sketches dans les deux langues.vivement que le bilinguisme rentre dans nos cultures et moeurs comme une réalité afin que l'intégration nationale soit consolidé et que nous accédions à un développement durable.