La semaine dernière en la date du 21 février, madame la ministre de la promotion de la femme et de la famille a présenté le tissu pagne et dévoilé le thème de la 34ème édition de Journée Internationale de la Femme(JIF). Si le pagne ressemble à ceux des autres éditions, le thème lui est nouveau : « croisade contre les inégalités de sexe : s’arrimer à la nouvelle impulsion ». Depuis lors, chaque chef de département ministériel essaie de s’approprier du thème et de lancer les activités.
Que faut-il entendre par ce thème ?
La croisade contre les inégalités de sexe peut se comprendre comme ce combat que les femmes entendent mener contre les inégalités qui leurs dont défavorables notamment les violences que les hommes leur infligent et la participation à la gestion de la cité. Il s’agit donc pour elles de combattre tous ces phénomènes. Elles entendent désormais démontrer qu’elles sont les égales du sexe masculin sur le principe, qu’elles ne doivent cultiver aucun complexe et qu’elles n’entendent pas d’être traitées comme des êtres inférieurs. C’est certainement dans ce sens qu’il faut comprendre la nouvelle impulsion à laquelle elles entendent s’arrimer. Cela veut dire qu’elles entendent lors des nominations par exemple obtenir plus de poste que ce qui leur était donné jusqu’aujourd’hui. le Président de la République leur promet toujours plus; ce qu'il fait d'ailleurs même de façon quelque peu timide. toujours est il que lors des dernières nominations des Directeurs Généraux d'entreprises, on a vu plusieurs noms de femmes.
Le combat qu’elles mènent est, certes, légitime. Mais il faut avouer qu’à certains moments cela ne se limite qu’à des slogans liés à la célébration de la JIF. Après avoir dit quelques conférences lors de la célébration de cette journée, on ne les voit plus s’impliquer au quotidien pour continuer le combat et faire le bilan du thème de l’année au vue des réalisations avant la suivante édition.
Et même, lorsqu’il s’agit des postes de nomination, ce n’est pas toujours la compétence qui est le critère de choix. Sur dix établissements scolaires à Yaoundé la capitale du Cameroun, par exemple, huit dames sont chefs d’établissement. Ce n’est nullement sur la base des compétences qu’elles sont retenues. C’est parce qu’elles sont épouses ou petite copine de tel, ou alors parce qu’elles se retrouvent dans tel cercle de décisions. En clair, le combat doit être orienté vers les hommes qui ont souvent tendance à les inféoder mais aussi vers elles-mêmes lorsque ce qu’elles obtiennent ne revient pas à celles qui le méritent mais plutôt à celles qui ont été coptées et qui feront bien sur montre d’une incompétence susceptible de jeter de l’opprobre sur leur juste combat.