Le monde entier célèbre ce jeudi 21 février la Journée internationale de la langue maternelle sous le thème : « Les langues autochtones, ça compte pour le développement, la construction de la paix et la réconciliation ».
En République Démocratique du Congo, l’Agence pour la Promotion de l’Éducation (APE) organise une série d’activités commémoratives, notamment une conférence débat dans la commune de Kisenso à Kinshasa, capitale de la RDC, le vendredi 22 février à partir de 10h 30 à la paroisse Saint- Etienne, et une autre à Kenge chef-lieu de la province de Kwango le lundi 25 février en la salle polyvalente Saint Jean Bosco à partir de 9 h30, au tour du sous thème : Pourquoi enseigner en langues nationales dans les premières classes du primaire ?
La Conférence de Kinshasa connaitra la participation des écoles catholiques, protestantes et privées, les parents d’élèves, la sous-division de l’EPSP ainsi que les leaders communautaires.
Ces derniers suivront deux interventions dont la première sur « des raisons pour parler des langues maternelles » qui sera présentée par le Chef des travaux David MUFELE de l’INA. La deuxième sur « pourquoi enseigner à lire et à écrire en langue nationale dans les premières classes du primaire », sera présentée par Michel OTTO, coordonnateur de l’APE.
La conférence de Kenge sera organisée par l’APE en partenariat avec la DIPROMAD et le SGC, qui sont les deux services techniques du ministère de l’EPSP.
L’objectif poursuivi par l’APE dans ces conférences se veut de sensibiliser, motiver et mobiliser les acteurs éducatifs et les partenaires sur l’importance des langues nationales dans l’enseignement de la lecture-écriture dans les premières classes du primaire.
Ces conférence permettront également de :
A l’issue de ses activités, l’APE attend voir se constituer une dynamique pouvant aider les autorités à rendre effective l’utilisation des langues maternelles à l’école primaire.
En effet, un problème se pose actuellement dans l’enseignement en République Démocratique du Congo, la plupart d’enfants qui terminent l’école primaire n’arrivent ni à lire ni à écrire correctement. Cette situation se remarque aussi au niveau secondaire, voire supérieur. L’expression verbale n’est pas en reste.
Les causes de cette situation malheureuse sont entre autres le niveau insuffisant de formation pédagogique de certains enseignants qui ne maitrisent pas la langue d’enseignement, et le fait que l’enfant apprend à lire et à écrire dans une langue qu’il ne comprend ni ne maitrise.
Benoit Mudiayi