Daphné, Salatiel, Mr. Leo et l’actrice de cinéma Laura Onyama sont les champions du Cameroun pour le « New Deal for Nature and People » défendu par le Fonds mondial pour la nature (WWF). Le 12 août 2020, ces artistes se sont engagés à travailler avec l’Ong internationale pour faire entendre leurs voix en faveur de la nature. Les quatre artistes ont promis de prêcher par l’exemple, à travers des projets écologiques. Ils devront en outre mobiliser les jeunes pour un plaidoyer auprès des gouvernants dans le sens d’une meilleure prise en compte de l’environnement dans les politiques publiques.
Cet engagement vient à point nommé. La planète est en effet en crise ces dernières années, en raison des activités anthropiques (humaines, Ndlr) comme le développement des infrastructures ou encore l’agriculture industrielle. Cette empreinte de l’Homme sur la nature cause des dérèglements climatiques et une perte de la biodiversité. Au Cameroun, la Stratégie et le plan d’action national pour la biodiversité (SPANB II) précise que le taux de déforestation net annuel est de 0,14%. Par ailleurs, les superficies forestières sont passées de 22,5 millions d’hectares en 1975 à 19,5 millions en 2005. Soit une perte annuelle de 100 000 hectares par an. En février 2019, le Réseau de surveillance du commerce des espèces de faune et de flore sauvages (Traffic) révélait que 25 000 tonnes d’écailles de pangolin ont été saisies en moins de cinq ans au Cameroun. Les résultats d’un inventaire réalisé entre juillet et décembre 2018 par le service de conservation du parc national de Lobéké, en collaboration avec le Fonds mondial pour la nature (WWF) et le soutien financier de la Fondation Tri-National de la Sangha et de la US Fish and Wildlife Service, révèlent qu’à l’intérieur du parc, la population des éléphants a connu une baisse de l’ordre de 6,7%, passant de 1029 individus en 2015 à 960 en 2018. Soit 69 pachydermes décimés en quatre ans.
Le « New Deal for Nature and People » met la nature sur la voie du rétablissement d’ici 2030 et protège la santé, le bien-être et les moyens de subsistance de l’existence de l’Homme à long terme.