L’Ong Service d’appui aux initiatives locales de développement (SAILD) et le Friedrich Ebert Stiftung (FES) ont organisé le 16 avril 2021 à Yaoundé un atelier de formation d’une vingtaine de journalistes, sur le thème « Médias et engagement environnemental : élaboration d’une méthodologie ». L’objectif était de renforcer l’intérêt des médias pour les questions climatiques. Le constat a été dressé selon lequel les professionnels de médias (presse écrite, télévision, radio et cyber-journalisme) éprouvent des difficultés à rendre compte des problèmes environnementaux. Certains d’entre eux ont très souvent une faible connaissance du domaine ou trouvent le sujet sensible. D’autres encore estiment que le sujet leur est imposé ou ont du mal à accéder aux données.
« En général, les journalistes traitent les questions liées au climat et à l’environnement plus dans une démarche de dénonciation que de sensibilisation ou d’éducation », affirme Ghislain Fomou, chargé du programme « Gestion des ressources naturelles » au SAILD. Pourtant, ils jouent un « rôle informatif et éducatif » dans la sensibilisation des masses afin qu’elles agissent dans le sens de la construction d’un environnement socialement équitable, écologiquement viable et économiquement rentable, précise M. Fomou. « En s’adressant aux médias, on parle à une communauté de personnes. Afin de briser le silence de la scène médiatique face aux crimes environnementaux, il est judicieux de faire d’eux des chiens de garde en leur injectant le vaccin environnement pour engager un changement de mentalités », fait savoir Stéphanie Njiomo, chargé du programme « Climat » au Friedrich Ebert Stiftung.
L’efficacité des professionnels passe notamment par la création d’un cadre de travail plus renforcé entre les journalistes, les professionnels du domaine et les institutionnels et le renforcement du networking entre les journalistes à travers la mise en place des groupes d’apprentissage entre les acteurs pour renforcer les connaissances des journalistes sur la problématique.