Le Sous-groupe de travail sur les aires protégées et la faune sauvage en Afrique centrale a tenu sa 12e réunion du 27 septembre au 1er octobre 2021, à Kigali au Rwanda. L’objectif était de penser les stratégies concertées pour une conservation durable des aires protégées de la sous-région. Selon une récente publication de l’état des aires protégées d’Afrique centrale, le réseau sous-régional comprend en ce moment 206 aires protégées occupant environ 799 000 km², toutes catégories confondues. Par ailleurs, ces espaces recouvrent 15% de la surface terrestre et 5% de la surface marine de la région. Ce qui, d’après la Commission des Forêts d’Afrique centrale (COMIFAC), représente un progrès vers l’atteinte des Objectifs d’Aichi (fixés à 17% pour les zones terrestres et 10% pour les zones marines) adoptés par les pays signataires de la Convention sur la diversité biologique en octobre 2010.
A en croire le secrétaire exécutif adjoint de la COMIFAC, Chouaïbou Nchoutpouen, « les forêts du Bassin du Congo sont en passe de devenir le premier poumon vert de la planète terre après les fortes déforestations enregistrées ces dernières années dans le Bassin amazonien ». Ce qui conforte la place du bassin du Congo dans le stockage et la séquestration du carbone, compte tenu du contexte actuel du réchauffement climatique. Les estimations de Global Forest Watch révèlent que les forêts de la région séquestrent 600 millions de tonnes de CO2 de plus qu’elles n’en émettent par an. Lors de la réunion de Kigali, les dix pays membres de la COMIFAC (Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Rwanda, RCA, RDC, Sao-Tomé et Principe et Tchad) ont également validé deux études, dont l’une sur l’harmonisation et l’amélioration des cadres législatifs et institutionnels relatifs à la gestion de la faune et des aires protégées. L'autre portait sur les opportunités de labellisation des aires protégées d’Afrique centrale.
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