Le Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie a organisé un atelier de réflexion sur la production et la commercialisation du charbon de bois au Burkina Faso. C’était le lundi 5 Décembre2005, dans la salle de conférences du ministère des affaires étrangères.

L’on se rappelle qu’en Juillet 2005, par arrêté conjoint des ministères de l’Environnement et du Cadre Vie, de la Sécurité et de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, le gouvernement suspendait la production du charbon de bois sur toute l’étendue du territoire. Cette mesure avait suscité le désarroi au sein des producteurs et des consommateurs du charbon de bois.

Une telle mesure s’imposait car il faut trouver le moyen de gérer durablement cette ressource énergétique. La production du charbon, telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui, a des répercussions graves sur l’Environnement. La carbonisation, qui concernait autrefois le bois mort, touche de nos jours le bois. Même des espèces protégées tel que le karité sont la cible des charbonniers. Outre la destruction du couvert végétal engendrée par la carbonisation, les zones de production du charbon sont ponctuées de nombreuses fosses abandonnées dont beaucoup ressemblent à des tranchées. Elles constituent de véritables dangers pour la sécurité des hommes et des animaux.

C’est dans un tel contexte que le Ministère de l’environnement et du Cadre de Vie a convié à la réflexion et à des échanges sur la production et la commercialisation du charbon de bois, des gouverneurs de régions, des directeurs régionaux de l’environnement, des producteurs et des représentants des ministères partenaires.

A cette rencontre, qui a eu lieu le lundi 05 Décembre 2005, le ministre de l’Environnement et Cadre de Vie, Laurent Sedogo, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, est revenu sur l’urgence qu’il y avait à marquer un temps d’arrêt pou réfléchir sur le sujet. Si nous voulons éviter la catastrophe dans une situation qui est déjà alarmante, il faut revoir les choses.

Orientation de la production du charbon de bois au Burkina Faso, tel est le document sur lequel les participants étaient amenés à se pencher. Cinq axes constituaient entre autre le menu de cette journée de réflexion et d’échanges.

Il s’agit de l’intégration de la carbonisation dans le dispositif global de gestion durable des forêts mis en place dans le pays ; du renforcement des capacités des acteurs ; de l’utilisation des technologies appropriées pour les producteurs ; du renforcement des actions de reforestation ; du développement d’un environnement législatif clair et équitable.

Un plan d’action est proposé dans ledit document dont l’objectif est de contribuer à une gestion durable des ressources forestières à travers une meilleure organisation de la production, de la commercialisation et de la consommation du charbon de bois au Burkina Faso.

Au terme, le résultat global attendu dans la mise en œuvre des orientations de la production et la commercialisation du charbon de bois est de contribuer à réduire significativement la production et la consommation de cette source d’énergie au Burkina Faso.