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RESTAURATION DES TERRES DÉGRADÉES AU NIGER. Les demi-lunes du salut



  • Les populations de Kolman dans la commune rurale du Gorouol ont entrepris de piocher ferme, pour aménager leur réservoir nutritif menacé par les intempéries climatiques. Dans le jargon politique, il faut allier SRP et SDR pour comprendre la chose. La SRP (stratégie de ré-duction de la pauvreté) en son axe n°2 parle de « développement du secteur productif » ; et la SDR (stratégie de développement rural), stipule, également en son axe n° 2 : « la prévention des risques, l’amélioration de la sécurité alimentaire et la gestion des ressources naturelles ». Tout ça pour dire que la Principauté de Monaco a accepté de banquer pour aider les populations de Kolman à se préparer à sourire sous peu. Elles y croient tellement que leur ardeur se traduit, en moins de 3 semaines de labeur, en une sérieuse option sur l’adversité de la nature. Le projet que la Principauté finance en sa phase actuelle à hauteur de 34. 995.996 F cfa, consiste à traiter et aménager le bassin versant de la mare de Tégou, afin de la dompter pour y faire surgir une gommeraie et donner de la profondeur à la mare.

    Selon Grégoire Robert Mamoudou, chef du service départemental du Génie rural basé à Téra, «le résultat attendu est la restauration de 150 ha de terres dégradées, la construction de 4 seuils de gabion pour protéger les berges de la mare qui, elle-même, va subir un surcreusement. Evidemment, un comité local de gestion des ressources naturelles sera mis en place pour veiller à la pé-rennité de la chose ».

    Sur place à Kolman, les populations piochent ferme pour réaliser des ouvrages de récupération : banquettes et ½ lunes. Ces dernières concernent un terrain de 50 ha et, en deux dizaines de jours, les piocheurs sont en avance sur les prévi-sions. Le projet comptait mobiliser 150 personnes, la commune rurale de Kolman a exigé davantage afin que les habitants de ses 8 quartiers puissent tous bénéficier de l’aubaine. Parce que le travail est rémunéré suivant la formule du « cash for work ». Kolman a donc fourni 160 personnes à raison de 20 piocheurs (y compris les femmes) par quartier.

    Mercredi 13 juin 2007 - sdiop
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