L'association sénégalaise pour la promotion de l'agriculture biologique (Aspab) vient de lancer un processus de valorisation des ordures ménagères au village de Keur Ibra Fall dans la communauté rurale de Notto du département de Thiès.

Dans ce hameau de 950 habitants, 75 femmes issues de cette communauté villageoises vont bénéficier d'une formation dans les techniques de gestion des ordures ménagères qui commencent à devenir un casse-tête dans cet environnement rural avec l'envahissement des déchets plastiques. Une difficulté qui s'ajoute aux conséquences de la monoculture, de la rareté des pluies ayant conduit à une dégradation avancée des sols et une baisse drastique de la production. Selon Ibrahima Seck, président de l'Aspab, cette journée vise à partager avec tous les acteurs tout le processus de la mise en place et de vulgarisation des bonnes pratiques agro-écologiques à Keur Ibra Fall. II s'agit entre autres de renforcer la capacité des femmes en technique de conduite de pépinières agro-forestières et en maraîchage biologique, de fertiliser 150 champs ou vergers avec le produit issu des ordures ménagères compostées, de greffer 1500 jujubiers locaux avec la variété Gola dont la pulpe ressemble à une petite pomme... « A terme, nous voulons que les populations de Keur Ibra Fall soient plus sensibles aux problèmes liés à leur environnement et comprennent que par des actes naturels et simples, elles peuvent renverser la situation défavorable dans laquelle elles vivent présentement », indique M. Seck. En guise d'exemple, Cheikh Ndiaye, un militant de l'agriculture biologique du dit village, tient un champ de 9 ha dans lequel 53 espèces végétales vivent correctement.

Face à l'absence de justice sociale au niveau international, avec la signature des Ape proposée par l'Ue, l'Aspab a exprimé son soutien au président Wade. Selon M. Seck, l'accepter équivaut à signer l'arrêt de mort de nos économies.

[Terri-DD]