Burkina Faso. Une campagne de branchement d’eau potable au profit des ménages à faibles revenus
Le Burkina Faso travaille inlassablement à atteindre la couverture totale des besoins en eau potable de sa population. Partie prenante aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), le Burkina Faso, rassure ses partenaires locaux et extérieurs que 2015 verra le pays couvert par une adduction d'eau potable au taux fort appréciable. C'est ainsi que que les communes sont aujourd'hui les cibles des premiers responsables du département en charge de l'hydraulique.
La commune de Banfora vient d'avoir un début de solutionnement de ses problèmes d'eau. "Le but essentiel de cette campagne, selon les initiateurs, est de favoriser l’accès des ménages à faibles revenus de la commune de Banfora aux branchements privés sur le réseau d’eau potable de l’ONEA. Cela, par la mise à leur disposition d’un crédit d’un montant de 50 000 FCFA, octroyé par le réseau des caisses populaires du Burkina (RCPB) à chaque demandeur. A terme, l’opération vise 1000 branchements".
Débutée courant mars 2008, l’opération connaît un engouement des populations. Sur 85 dossiers reçus, une quarantaine ont déjà été examinés et une dizaine de demandeurs se sont déjà vu accorder leur branchement. C’est le cas de cette grande famille au secteur N°2 de la ville. Celle -ci se voit soulagée à travers l’opération, après plus de 55 ans de lotissement. C’est aussi le cas de ce bénéficiaire à Tatana, un nouveau secteur loti en 2000. Comme au secteur N°2, ce dernier voit ce liquide précieux couler à son robinet, qu’il a bu avec satisfaction devant les autorités.
Ce sont des conditions très assouplies qui sont élaborées, permettant ainsi aux bénéficiaires, de s’octroyer le branchement et de faire partie des heureux clients de la nationale de l’eau. Il faut ouvrir un compte au niveau de la caisse populaire de Banfora, et ensuite, adresser une demande simple au maire. Laquelle demande devant comporter quelques pièces, à savoir la CIB, le PUH ou l’attestation de vente.
Une équipe examine les demandes et dès que le demandeur remplissant les conditions, avec l’aval, le branchement est un acquit remboursable en 11 mois. Au total, au lieu de plus de 100 000 F, les bénéficiaires, qui remplissent les conditions, ont à rembourser en gros 50 000 F.
Après Ouagadougou, où le CREPA s’oriente dans le financement en eau potable par la microfinance, c’est un test à Banfora. En clair, c’est l’aboutissement d’une recherche, a expliqué le directeur national résidant du CREPA, monsieur Koné. Si cela est concluant, l’opération pourrait s’étendre à plusieurs autres villes du Burkina. A terme, c’est l’eau potable pour chacun à l’horizon 2015, a précisé ce dernier.
Pour le directeur général de la fédération des caisses populaires du Burkina, M. Sawadogo Daouda, leur contribution reste l’accompagnement financier, sous forme de crédit durant 11 mois. En clair, après l’aval à la mairie, le compte est ouvert en même temps que le financement.
C’est dire que peu importe que les bénéficiaires soient domiciliés à la caisse populaire, a précisé ce dernier A la suite des bénéficiaires qui ont salué ce partenariat, le maire Souleymane Soulama a remercié l’ONEA, le CREPA et la caisse populaire pour avoir souscrit à l’initiative qui s’inscrit dans la dynamique du vaste et ambitieux programme « service communautaire de base et d’assainissement écologique ».
Luc Ouattara
N°7104 AU JEUDI 03 AVRIL 2008
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