Une vingtaine de représentants des organismes de réglementation des pays concernés par le Projet Gazoduc de l'Afrique de l'Ouest (PGAO) et de la Banque mondiale étaient en atelier, les 2 et 3 septembre 2008 à Lomé, la capitale togolaise. Ils ont évalué les impacts de ce projet sur l'environnement en vue d'une gestion efficace pour le bien-être des populations. Le Nigeria, le Bénin, le Ghana et le Togo font partie de ce projet d'envergure sous régionale. Il vise à approvisionner en gaz de consommation industrielle, ces pays en proie à une crise énergétique depuis plusieurs années.

Cet atelier exigé par le gouvernement togolais est, selon Okoulou Kantchati, ministre de l'Environnement, du Tourisme et des Ressources forestières, " une mesure préventive " des probables effets néfastes de ce projet sur les ressources naturelles, l'environnement et la santé des populations riveraines. " C'est un outil indispensable au service du développement durable et non un frein à la croissance des pays ", a-t-il ajouté.

Le Projet part de Lagos Beach (Nigeria) et aboutit à Takoradi (Ghana) avec 5 branchements au total pour les pays concernés. Il consiste en l'installation de tuyaux de 565 km de longueur tout au long de la côte. D'où le danger sur la vie des communautés traversées. En effet, le gaz est très dangereux à cause des forts risques d'explosion qu'il présente. En plus, les installations engendreront la dépossession de certains propriétaires de leurs terres et seront sujettes à l'érosion côtière.

Le traité relatif au PGAO a été signé le 31 janvier 2003 à Dakar, au Sénégal entre le Nigeria, le Bénin, le Ghana et le Togo. Ces quatre pays ont confié les procédures d'évaluation des rapports de l'Examen environnemental initial, le 23 mai 2003 à West African Pipeline Company (WAPCO). Le Togo a reçu son Certificat de Conformité Environnementale, le 4 mai 2005.