Le lac Est d'une superficie de 29 hectares situé dans la partie basse de la ville de Lomé (capitale du Togo) est sur le point d'être assainie grâce à un financement de l'Agence française de développement (AFD) et de la Commission Européenne. La nouvelle a été confirmée mardi 2 septembre 2008 au cours de la visite du Secrétaire d'Etat français chargé de la Coopération et de la Francophonie, Alain Joyandet sur le site lagunaire du quartier Nyékonakpoè (Sud-Est de Lomé). En somme, 2,35 km de la conduite existante et 2,3 km d'une nouvelle parallèle seront respectivement réhabilités et construits. Ceci permettra l'évacuation du trop plein d'eaux pluviales de la lagune vers la mer et d'aménager les abords de ce lac.

Aménagée dans les années 60, la lagune de Lomé a longtemps été le principal système de drainage des eaux de pluie. Mais, faute d'entretien et d'une politique d'assainissement et d'hygiène, elle est devenue une poubelle à ciel ouvert pour les riverains. L'eau verdâtre, recouverte de nénuphars avec une odeur nauséabonde inonde les maisons à la moindre petite pluie.

" La lagune a atteint depuis longtemps sa limite de capacité ", explique Momboza Halaoui, Directeur de l'Agence Générale des Travaux Urbains (AGETUR-Togo).

Lomé abrite actuellement plus du 1/5e de la population togolaise (5 millions d'habitants). Ce chiffre atteindra les 2,5 millions d'ici à 2025, selon des estimations officielles. A contrario, cette croissance n'est pas accompagnée de la construction d'infrastructures adéquates. Pis encore, les équipements collectifs existants ne sont ni entretenus ni renouvelés.

Selon des estimations de la mairie de Lomé, bénéficiaire de ce projet, près de 100.000 personnes auront accès à un système d'assainissement amélioré, 10.000 usagers à des voies terrestres réhabilitées et créées et 1000.000 d'autres à des services de collecte et d'évacuation de déchets solides dans des conditions sanitaires satisfaisantes.

Edem K. ASSIGNON