Les premières rencontres ouest-africaines sur les mutations industrielles et technologiques dans le domaine de l'énergie électrique se sont ouvertes mardi à Abomey-Calavi, à environ une vingtaine de km au nord de Cotonou. "Cette rencontre de cinq jours, constitue un cadre de réflexion et d'échanges sur les voies et moyens à mettre en œuvre, dans un esprit d'équité environnemental, pour tirer profit des mutations industrielles et technologiques dans le domaine de l'énergie électrique", a indiqué le directeur de la Communauté électrique du Bénin (CEB), Djibril Salifou. Cette rencontre, a-t-il poursuivi, permettra de créer sur le territoire du Bénin et du Togo, un pôle d'attraction des principaux acteurs du secteur électrique, y compris les industriels et les investisseurs venus des pays émergents et développés auprès desquels les pays de la sous-région ouest-africaine peuvent tirer de l'expérience en matière d'innovation technologique dans le domaine de l'énergie électrique. En effet, l'énergie électrique doit aider au développement équilibré des pays de la sous-région ouest-africaine et satisfaire dans le respect des normes environnementales les besoins des populations, a-t-il souligné. "Mais force est de constater que la desserte de nos pays en énergie électrique fait ressortir en 2010, un taux d'accès des ménages à l'électricité de 12%, ce qui dénote un gap important entre l'offre et l'accès comparativement aux besoins réels exprimés", a-t-il déploré. Par ailleurs, il a fait remarquer que la comparaison de la fourniture en énergie électrique par rapport au lieu de résidence montre de fortes disparités entre les zones urbaines et rurales. Dans les zones rurales où vit plus de 80 % des populations du Bénin et du Togo, l'accès des ménages aux énergies modernes est marginal, alors qu'il avoisine les 50 % en milieu urbain", a-t-il regretté.