Pauvre en pétrole, le Sénégal base néanmoins tout son approvisionnement en énergie sur les produits pétroliers importés. Il est urgent, selon le ministre des Energies renouvelables, d'élaborer un cadre institutionnel, législatif et réglementaire dans ce précieux domaine, dans la continuité des premières avancées législatives encouragées par le gouvernement.
Deux décrets sur les énergies renouvelables ont été promulgués depuis décembre 2010. Mais ce n'est pas suffisant ; surtout dans un pays où l'approvisionnement en énergie est uniquement basé sur les produits pétroliers et presque tout est entièrement importé. Il est nécessaire de mettre sur pied un environnement optimal caractérisé par un cadre institutionnel et législatif adéquat susceptible de favoriser la mobilisation de l'ensemble des acteurs, tant publics que privés, a annoncé le ministre des Energies renouvelables, Amadou Ndiaye, à Dakar. Il présidait la cérémonie d'ouverture de trois jours d'atelier sur le thème 'Utilisation d'énergies alternatives et durables en Afrique de l'Ouest : cadre législatif, labellisation et élaboration de normes.
Il s'agira, durant ce symposium, d'évaluer l'impact des énergies renouvelables sur le développement durable et d'envisager des normes et une labellisation pour ces énergies, afin d'en garantir la fiabilité et la durabilité. Partenaire du ministère, l'Organisation islamique internationale pour l'éducation, les sciences et la culture (Isesco) est à l'initiative de l'évènement qui s'inscrit dans le cadre de son plan d'action pour 2011-12. Il a pour objectif de promouvoir tous les aspects liés aux énergies renouvelables pour leur développement en Afrique surtout. Car nos Etats membres en voie de développement sont très dépendants des énergies fossiles. Alors que l'Afrique est un continent très riche en matière du solaire, vent, bio masse... Il suffit vraiment de focaliser toutes ces potentialités, humaines ou naturelles, qui existent dans la sous-région pour un développement durable consistant, a expliqué Aïcha Bammoun au nom du directeur général de l'Isesco.
Les recommandations qui vont être formulées lors de ce symposium, seront prises en charge que ce soit par l'Isesco ou par le gouvernement sénégalais, et les autres pays de la sous-région, à savoir le Mali, la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso qui sont aussi présents, insiste Mme Bammoun.
Les pays de la sous-région représentés par des experts dans le domaine des énergies renouvelables ont, en effet, l'intention, au cours de cette rencontre, d'échanger des savoirs et expériences en vue du développement de ce secteur clé de l'activité économique.
Wal Fadjri
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