Un officiel de la Commission de Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a exprimé, mercredi à Dakar, la nécessité pour l'Afrique d'aller vers la création d'usines de transformation des matières premières en vue d'accroître les richesses des nations et le développement des pays.
''Rien ne nous
empêche de mettre nos efforts ensemble et créer, avec des critères de gestion,
des unités industrielles communes, équidistantes dans la sous-région. Elles
alimentent la demande régionale et le marché extérieur'', a dit Ahmed Hamid,
commissaire en charge du commerce, de l'industrie, de la douane et de la libre
circulation de la CEDEAO.
Le commissaire de la CEDEAO présidait l'ouverture du symposium sur le dialogue
social sur le commerce, l'intégration et le développement, organisé par Enda
sur le thème : ''Faire du commerce un instrument pour le développement de
l'intégration et du développement durable en Afrique''.
Au terme de ces deux jours de rencontre, les organisateurs vont procéder au
lancement du Centre africain pour le commerce, l'intégration et le
développement (CACID).
''On ne s'intéresse pas aux questions de production, de création de richesses.
On ne s'entend pas sur ce qu'il faut produire, combien, quand et comment il
faut le produire. On ne se met pas ensemble pour chercher des solutions de
cette manière, on se contente des stratégies avec des orientations, des
objectifs généraux (...)'', a relevé M. Hamid.
''Au bout de la période de planification ou de mise en oeuvre des plans, En fin
de compte, on constate qu'il y a rien dans le domaine de la transformation, de
l'industrialisation, de la création de ressources'', a déploré M. Hamid.
''L'Afrique a des choses à transformer, rien ne nous manque. Les progrès
scientifiques et techniques sont ouverts à tout le monde'', a-t-il indiqué.
Le commissaire de la CEDEAO a noté ''davantage d'exploitations de matières
premières''. ''Parfois, on voit des investissements agricoles qui marchent,
parfois non'', a-t-il signalé soulignant les effets des aléas climatiques.
Il a rappelé la nécessité de respecter les engagements mutuels entre Africains
et d'être précis sur les choix de production. ''Produire c'est aussi
scientifique, donc calculable. On doit convenir de ce qu'on doit produire'',
a-t-il estimé.
APS