Le service régional des pêches de Saint-Louis a déclaré craindre la disparition de certaines habitations de la zone du Gandiol, suite à l'ouverture récente de deux nouvelles brèches naturelles sur l'embouchure du fleuve Sénégal.
''Ces deux brèches ouvertes à hauteur du village de
Salguiry et du site prévu pour accueillir la future université des métiers
risquent d'avoir des conséquences plus graves que celles de la première brèche
sur Doune Baba Dièye'', lit-on dans une correspondance du chef de service
régional des pêches au gouverneur de Saint-Louis Ibrahima Lo.
Après l'ouverture, en 2003, d'une brèche destinée à sauver la ville de
Saint-Louis des inondations, Doune Baba Dièye a complètement été envahi par les
eaux, obligeant les populations de ce village à déménager sur un site octroyé
par les autorités locales.
Ces deux nouvelles ouvertures reliant le fleuve Sénégal à la mer sont larges de
100 et 80 m, selon cette note adressée au gouverneur, signalant le danger lié à
l'existence de ces brèches à fusionner.
Selon cette source, cette nouvelle situation entraîne des modifications
majeures dans la configuration de la bande de terre séparant la mer et le
fleuve, avec des conséquences risquées pour la traversé des pirogues.
''Ceci contribue à l'augmentation du niveau d'eau du fleuve et constitue
également une menace réelle de disparition des habitations occupées par les
populations des localités du Gandiol comme Tasinère, Keur Bernard et Salguiry
et à la salinisation des terres cultivables'', souligne le chef du service
régional des pêches.
Il a appelé autorités administratives et locales, ONG et populations
environnantes à une réflexion approfondie pour trouver une solution à ce
problème.
AMD/BK
APS