L'activité de pêche, telle que pratiquée en Afrique de l'Ouest par des navires étrangers, reste confrontée aux "mêmes aléas" que l'exploitation illégale des forêts ailleurs sur le continent africain, a relevé l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Michel Camdessus, en allusion au pillage des ressources naturelles du continent.
"L'exploitation illégale des forêts grève de 18 milliards de dollars par an les budgets africains, résultat des activités de certaines sociétés offshore dont on ne connaît pas les véritables propriétaires", a signalé samedi M. Camdessus, "Grand Invité'' RFI Jeune Afrique.
"Le secteur de la pêche, quant à lui, est victime des mêmes aléas, causés par des pavillons de complaisance, notamment en Afrique de l'Ouest, bien que dans des proportions moindres. Ce dernier domaine est encore une zone de non-droit", a estimé ce membre de l'Africa Progress Panel, un groupe de six personnalités présidé par l'ancien secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Koffi Annan.
L'Africa Progress Panel (APP) se mobilise en faveur d'un développement équitable et durable pour l'Afrique. Ce groupe a vocation à faciliter la création de coalitions, pour approfondir et communiquer les connaissances et inciter les décideurs à influencer les politiques de développement pour créer le changement en Afrique.
La plupart des navires présents dans les côtes ouest-africaines de la Mauritanie et du Sénégal, par exemple, sont des bateaux de complaisance dont l'activité vient contrarier celle des petites communautés villageoises, a insisté Camdessus, dans des propos transcrits sur le site Internet de l'hebdomadaire panafricain Jeune Afrique et diffusés sur RFI.
La Marine sénégalaise avait procédé, le 4 janvier dernier, à l’arraisonnement d’un bateau russe accusé de pêche illégale dans ses eaux, relâché après près de trois semaines sous séquestre à Dakar.
Source: BK
APS
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