Les forêts couvrent environ un tiers de la planète et elles jouent un rôle fondamental dans les économies nationales et mondiales. Elles abritent plus de 80% des espèces d’animaux, de plantes et d’insectes sur la terre. Elles fournissent également des abris, des emplois et la sécurité pour les populations qui en sont tributaires. Environ 1,6 milliard de personnes, dont plus de 2000 cultures autochtones, dépendent des forêts pour leur subsistance quotidienne et leur survie à long terme. Et que dire du rôle crucial que ces futaies contribuent à l’équilibre de l’oxygène, du dioxyde de carbone et l’humidité dans l’air et à la protection des bassins versants qui fournissent 75% de l’eau douce mondiale ? Malgré tous ces précieux avantages écologiques, économiques, sociaux et sanitaires, les forêts font l’objet de destruction massive, chaque année. Selon une étude de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 13 millions d’hectares de forêts sont détruits chaque année. Cette même étude indique que la déforestation est responsable de 12 à 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et elles contribuent au réchauffement de la planète. Nul n’ignore aujourd’hui, la place des forêts dans la lutte contre les changements climatiques. Pourtant, la déforestation mondiale se poursuit à un rythme alarmant. Les changements climatiques ont déjà affecté de nombreux aspects des écosystèmes forestiers en Afrique, y compris la croissance des arbres et le dépérissement, la répartition des espèces, les tendances saisonnières dans les processus des écosystèmes, et la dynamique des populations d’espèces forestières. Dans certains cas, il a été impliqué dans l’extinction d’espèces forestières. Au Burkina Faso, l’extinction locale de plusieurs espèces valorisées par exemple l’Adansonia digitata (baobab) et l’Anogeissus leiocarpus (bouleau d’Afrique) a été attribuée à une combinaison de sécheresses récurrentes due aux changements climatiques. Or, les cycles forestiers, souvent proches du siècle, s’accommodent mal de la vitesse des changements climatiques. Alors que la forêt, susceptible de ralentir le réchauffement de la terre, risque d’en être l’une des premières victimes. Une politique audacieuse des gouvernants serait nécessaire pour que les évolutions actuelles soient l’occasion de redynamiser une activité essentielle pour l’environnement. Cela passe par la restauration du couvert forestier. L’Assemblée générale des Nations unies a proclamé, le 21 mars, comme Journée internationale des forêts. Elle célèbre cette journée en vue d’accroître la prise de conscience de leur importance. Ainsi, il ne serait pas de trop de rappeler que la protection des forêts est indispensable pour l’équilibre vital.
Source NewsOuaga
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