Que renferme ce concept de résilience pour un développement durable de plus en plus en vogue dans le domaine du développement socio-économique ?
Confrontées à des crises alimentaires à répétition ces cinq dernières années, la capacité des populations victimes et pauvres à préserver ou à restaurer leurs moyens de subsistance se trouve énormément affaiblie. Malheureusement, ces crises alimentaires s’accompagnent parfois d’une hausse du taux de malnutrition. Pire, on assiste aussi souvent aux sécheresses, aux inondations, aux maladies cycliques, toutes choses qui accroissement la vulnérabilité des populations déjà frappées par la pauvreté.
Cependant, les actions des pouvoirs publics et les ONG se limitent parfois à des secours d’urgence coûteux, non durables pour ce qui est de l’aide alimentaire et souvent peu adaptés aux besoins et aux préoccupations des victimes. Aujourd’hui s’impose au Burkina, la nécessité de changer d’approche en optant clairement pour la résilience.
Cette résilience consistera essentiellement à résister aux catastrophes. Elle est justement la capacité des acteurs à prévenir les catastrophes naturelles et les crises, mais aussi à anticiper, absorber, s’accommoder ou se remettre en temps voulu et de manière efficace et durable des crises ayant eu un impact sur la nutrition, l’agriculture, la sécurité alimentaire et les risques spécifiques à la santé.
Pour atteinte cet objectif, il faut passer nécessairement par l’amélioration de la sécurité alimentaire à travers des actions comme l’appui à l’agriculture, la fourniture régulière de semences, d’outils et d’intrants agricoles, le développement des pratiques d’irrigation, la diversification des moyens de subsistance, l’ appui à l’élevage, la recapitalisation du cheptel, la distribution de fourrages pendant la période de soudure pastorale, l’amélioration de la santé animale, le renforcement des techniques d’élevage ... Pour la réalisation de ce projet, la BAD a mis à disposition du Burkina Faso en cette année 2015, la somme de 19 milliards de FCFA.