Une concertation sur l’énergie et les changements climatiques a été organisée, hier, par l’Ong Enda Energie à la mairie de Sokone, dans le cadre du Declic (Défis climatiques et citoyenneté). Selon le directeur d’Enda Energie, Sékou Sarr, durant deux jours, des responsables de collectivités locales et des citoyens vont être davantage sensibilisés sur les enjeux de la 21ème conférence de Paris sur les changements climatiques prévue en décembre 2015 et sur le rôle de l’énergie dans le développement.
Le directeur de l’Ong Enda Energie, Sékou Sarr, a souligné que cet atelier entre dans le cadre d’un processus de concertation citoyenne sur les changements climatiques à travers ce qu’ils appellent le Declic (Défis climatiques et citoyenneté). En perspective de la conférence de Paris prévue en décembre 2015, a-t-il dit, il est important de sensibiliser davantage les citoyens à comprendre les enjeux des changements climatiques et surtout les enjeux de cette conférence pour pouvoir trouver les voies et moyens de sensibiliser, mais aussi d’influencer les décisions de Paris. Aussi, Sékou Sarr a rappelé que cet atelier de Sokone est une première étape d’un processus national qu’Enda Energie a lancé sur les questions énergétiques et sur les questions de transition énergétique. Après Sokone, a-t-il annoncé, il est prévu une concertation avec des jeunes et des femmes, et une autre avec des Ong et le secteur privé. Selon lui, l’ensemble des contributions seront synthétisées et partagées avec l’Etat dans le cadre d’un atelier. M. Sékou Sarr est d’avis que si le secteur de l’énergie est considéré comme un secteur prioritaire d’atténuation, les territoires doivent avoir un rôle déterminant dans ce processus « parce que la mise en œuvre de ces actions-là vont se dérouler dans les territoires ». De plus, le directeur d’Enda a déclaré que le dialogue citoyen sur l’énergie, c’est de poser le débat sur la gouvernance de l’énergie dans le cadre de l’Acte 3 de la décentralisation. Sékou Sarr est de ceux qui croient qu’on ne peut pas faire de développement territorial sans la maîtrise de l’énergie. Selon lui, c’est sur cette problématique qu’Enda est en train de travailler, à partir de l’initiative « Sécurité énergétique pour la sécurité alimentaire », pour montrer que le développement ne
peut pas se faire sans une maîtrise de l’énergie. « C’est reconnu, à travers l’échelle mondiale, qu’il faudrait une transition énergétique, passer vers les énergies renouvelables, aller vers l’efficacité énergétique pour réduire les gaz à effet de serre qui sont responsables des changements climatiques et en même temps pour faire du développement », a-t-il conclu. Les travaux prendront fin ce samedi.
Oumar Ngatty BA
Lesoleil.sn
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