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La situation de l'économie verte au Burkina Faso



  • Le Burkina Faso s’est engagé dans le processus de l’économie verte depuis 2010 à partir du Projet Initiative pauvreté-environnement.

    « L’ambition du Burkina est de mieux asseoir le développement durable tout en amorçant une transition qui conduira vers l’économie verte ». Peut-on lire sur le site du Ministère de l’environnement et des ressources halieutiques du Burkina Faso. (http://www.environnement.gov.bf)

    En 2011 un atelier régional de sensibilisation a été organisé dans la région des Hauts Bassins sur le thème jeunesse et emplois verts décents. Les travaux de cet atelier ont indiqué que la promotion des emplois verts décents peut se faire dans le domaine de la foresterie, l’agriculture urbaine, la gestion des déchets et le tourisme.

    En décembre 2013, la 4e conférence du Conseil National pour l’environnement et le développement durable (CONEDD) a eu pour thème « Economie verte : enjeux et opportunité pour un développement durable ».

    Le troisième congrès de la nature organisé par la Fondation Naturama et l’UICN Burkina en juin 2014 a porté sur le thème suivant : « Economie verte, adaptation aux changements climatiques et développement durable au Burkina Faso ».

    Pour des pays comme le Burkina Faso, l’économie verte est une opportunité pour relever les défis liés à la sécurité alimentaire, à la dépendance énergétique, le chômage, etc. De façon globale, l’économie du Burkina repose essentiellement sur l’agriculture, l’élevage, l’exploitation minière. Le secteur rural représente environ 40% du PIB et occupe plus de 86% de la population. Ce qui amène Rasmané Ouédraogo à considérer que « L’économie verte offre de nombreuse opportunités ».

    Le Projet Initiative Pauvreté-Environnement au Burkina Faso (IPE/Burkina) a produit un rapport sur l’évaluation économique de l’environnement et des ressources naturelles au Burkina Faso. Ce document indique que différents domaines environnementaux apportent une contribution à la formation des richesses nationales, la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté.

    La contribution globale des activités primaires (la foresterie, l’agriculture, l’élevage, la pêche, les mines et les agrégats de construction) à l’économie nationale est à 44,61% du PIB nominale de 2008 soit de 1 646 milliard de FCFA.

    Dans sa transition vers l’économie verte, le Burkina Faso est accompagné par des partenaires. Il y’a le Projet Switch Africa Green financé par l’Union Européenne qui concerne six pays africains dont le Burkina Faso. Il est prévu dans ce programme de faire une analyse des politiques, des obstacles par rapport à la promotion de l’Economie verte au niveau du Burkina.

    Le Burkina est aussi impliqué dans le programme dénommé Partenariat pour l’économie verte qui est lancé par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), l’Organisation Internationale du Travail (OIT), l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR), l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), pour aider les pays à aller vers une transition marquée par l’économie verte.

    L’une des insuffisances dans la promotion de l’économie verte au Burkina se situe au niveau de la communication. « Il y a la faible appropriation du concept de développement durable et de l’économie verte par les différentes parties prenantes » indique Rasmané OUEDRAOGO. On note aussi des faiblesses dans l’opérationnalité de la mise en œuvre des orientations sur la transition vers l’économie verte. A ce propos, le Rapport National sur le Développement Durable du Burkina 1992-2012 indique : « Il est important que les autorités se penche également sur les secteurs économiques essentiels à la concrétisation des propriétés de la transition vers une économie verte au Burkina Faso (….).

    L’économie verte permet de limiter l’épuisement des ressources naturelles, la dégradation de l’environnement et les impacts du changement climatique. Pour l’atteinte des objectifs de développement durable, les pays en développement gagneraient à faire de l’économie verte, une option majeure dans leurs stratégie de développement national.

    Extrait du journal semestriel "Naturalie" N°006

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