Rire de l’actualité ou l’adapter à des contes, à des pièces de théâtres est le fort d’Anselme Sanou. A travers un conte qu’il a transmis à notre rédaction, ce psychologue de formation entend contribuer à la sauvegarde de la Planète. Surfant sur l’actualité de la Conférence de Paris sur les changements climatiques (COP 21), il évoque dans son récit un monde imaginaire où Dieu confia la Terre à « Faim ». Lisez plutôt !
Au commencement, Dieu créa le ciel, la terre, l’eau, et les animaux et toutes les créatures que vous connaissez. Après avoir créé le monde, Dieu se retira ; depuis, il intervient rarement dans les affaires des hommes. La terre avec ses rivières, ses montagnes, ses forêts et ses océans, était magnifique. Les hommes parlaient directement aux arbres, aux animaux, au vent, et au soleil ; ils étaient tous des amis. Quand les hommes avaient besoin de pluie ils portaient des feuilles et demandaient au ciel de laisser tomber l’eau ; et il pleuvait ! Toutes les créatures cohabitaient en harmonie. La vie était heureuse. Dieu a vu que cela était beau. La terre se remplissait d’hommes ; ceux-ci voulaient de plus en plus d’étendues ; ils commencèrent à s’éloigner de la nature en coupant les forêts. L’équilibre de la nature était menacé. Dieu n’était pas rassuré ; il s’est dit qu’il n’était pas sage de laisser la terre à l’homme ; il se mit à chercher un autre maître pour lui confier la terre. Il a appelé Eau, Feu, Vent et Faim. Il leur demanda à tour de rôle :
Eau ! Je te donne la terre pour que tu en sois le maître
Hum hum ! Je refuse ; dit Eau.
Dieu s’indigna :
Pourquoi ?
Moi Eau ! Je suis trop mauvaise Quand je suis contrariée, rien ne peut m’arrêter ; je coule, j’arrache et emporte tout sur mon passage !
Dieu s’est tourné vers le Feu !
Feu ! Je te donne la terre pour que tu en sois le maître
Hum hum ! Je refuse
Dieu s’indigna :
Pourquoi ?
Moi Feu ! Quand je suis contrarié, je suis trop mauvais ; je réduis tout en poudre sur mon passage.
Dieu s’est tourné vers Vent :
Hum hum ! Je refuse, dit aussi le Vent.
Dieu s’indigna :
Pourquoi ?
Moi Vent ! Je suis trop mauvais ! Quand je suis contrarié je peux venir en tourbillon, en tempête, en ouragan, en cyclone ; j’arrache tout sur mon passage.
Dieu était désespéré. Mais Faim, qui se tenait loin se leva et dit ceci :
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