Les autorités burkinabé viennent d’inaugurer ce vendredi 24 février 2017 le centre de sevrage tabagique de Ouagadougou. Premier du genre en Afrique de l’Ouest, il va contribuer à la lutte contre le tabagisme par la sensibilisation de la population et une assistance aux fumeurs. Il faut reconnaître que le tabagisme constitue aujourd’hui un problème de santé publique et fait surtout des ravages dans le milieu jeune.
Lentement mais surement la lutte anti-tabac prend forme au Burkina. Après plusieurs campagnes de sensibilisation à travers le pays et une prise en charge ponctuelle de certains patients, un centre de sevrage tabagique vient de voir le jour à Ouagadougou.
Un bâtiment flambant neuf y a poussé du sol. Pour contribuer à lutter contre le tabac. « Nous disposons désormais d’un joyau et d’un beau cadre de travail pour le bien, tant pour les professionnels de la santé que pour les patients », s’est réjoui le directeur général du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo, Robert Sangaré.
Pour le patron de l’hôpital, ce service ajoute de la quantité et de la qualité au plateau technique de sa structure, permettant de véritablement prendre en charge les fumeurs chroniques qui veulent arrêter la cigarette. « Seulement 5% des fumeurs désirant arrêter de fumer arrivent à le faire sans aide », a-t-il regretté avant d’ajouter que la consommation du tabac n’est pas un besoin physiologique mais elle est très nocive tant pour le consommateur que son environnement de vie. « Vivre sans tabac est possible et le CHU-YO rend désormais cet objectif accessible », s’est-il convaincu.
Le centre a été érigé avec le soutien de Expertise France, une structure engagée dans la lutte contre le tabac. Elle apportera l’assistance technique. La réalisation du centre a couté plus de 260 millions de francs CFA.
Ses activités seront surtout la consultation d’aide au sevrage, le dépistage et l’initiation à la prise en charge de certaines maladies liées au tabagisme, la formation et l’information des équipes soignantes du CHU-YO, la recherche sur le tabagisme et la participation à la campagne de communication à l’endroit du public.
Un projet pilote dénommé « Voussongo » (bien respirer en langue nationale mooré) sera mis en œuvre pendant 24 mois. Les activités du centre, durant ses deux premières années de fonctionnement, seront menées dans le cadre de ce projet. Il vise entre autres à ouvrir le premier centre de sevrage tabagique d’Afrique de l’Ouest.
Pour le secrétaire du Ministère de la santé, « les fortes décisions politiques qui ont été prises vont conduire le Burkina à apparaître à court terme, sur le continent africain, comme une référence en matière de prévention et de prise en charge du tabagisme ». Quand il sera fonctionnel, dans deux semaines selon les responsables, le centre sera ouvert à tout fumeur qui désire arrêter de fumer. Qu’il soit interné ou pas au CHU-YO.
Source: Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
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